Feu de broussaille : Des impacts mineurs sur l’agriculture

Par Sébastien Lacroix
L’immense feu de broussaille qui s’est propagé au bout du chemin Lavallière n’aura eu que des impacts mineurs sur le milieu agricole.
C’est ce qu’a confirmé le commissaire agricole de la Société d’agriculture de Richelieu, Alain Beaudin, quelques jours après les événements qui ont mobilisé une quarantaine de pompiers, en plus de nécessiter l’aide de la SOPFEU.
En fait, il n’y a que le bout des champs qui ont été brûlés. « Le feu s’est répandu sur les côtés des terres parce que les agriculteurs laissent des résidus pour empêcher les sédiments d’aller dans les cours d’eau », indique-t-il.
Le feu pourrait même avoir eu des effets bénéfiques sur les terres agricoles. « Ça permet de régénérer le sol parce que les cendres qui sont laissées sur place permettent de le désacidifier », explique le commissaire agricole.
Un tel brasier n’est toutefois pas souhaitable, admet Alain Beaudin. « Ce n’est pas vraiment recherché, assure-t-il. On voit parfois des agriculteurs brûler des morceaux de bois au printemps pour redynamiser le sol, mais c’est une vieille technique. Il n’y plus personne qui fait ça. Quand on en voit, ce sont des agriculteurs qui ont 70 ou 80 ans. »
Quant à savoir si le feu peut permettre aux agriculteurs de cultiver les terres qui étaient en friche jusque-là, le commissaire agricole demeure sceptique. « Les terres sont gradées de 1 à 8, 1 étant le meilleur et 8 le pire. Même à 8, on peut y planter du maïs et du soya avec du reprofilage, du drainage et des avaloirs. Par contre, tout est une question de coût et ce n’est pas nécessairement intéressant de cultiver à cet endroit. »
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