Le nouveau chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, en visite à Sorel-Tracy
Élu à la chefferie du Bloc québécois le 11 décembre dernier au second tour de scrutin avec 61,28 % des votes, Daniel Paillé était de passage aujourd'hui à Sorel-Tracy à l’invitation de Louis Plamondon, député de Bas-Richelieu – Nicolet – Bécancour.
Il a profité de sa visite pour rappeler qu’il s’engageait à visiter les 75 associations de comté bloquistes existantes, laissant savoir qu’il était avant tout un homme de terrain, une façon de faire qu’il préconisait notamment lorsqu’il était député du comté de Hochelaga. « Les gens vont se dire que le Bloc est toujours vivant, toujours là. » Il n’a toutefois pas nié que le défi était de taille et comme l’a mentionné M. Plamondon, il faut « restructurer tout le parti, en termes de budget, de personnel et de démarche parlementaire à Ottawa. »
Relancer le militantisme
Ce dernier a également mis l’accent sur le fait que le parti jouissait d’une structure financière solide, un atout de taille. À cet effet, M. Paillé estime qu’il faut relancer le militantisme : « La base du Bloc québécois, ça a toujours été ça et ça va continuer de l’être. On est au début un militant, et je retiens ça de M. Parizeau que je connais depuis le début des années 1970. Il disait que la plus belle chose qui existe en politique, c’est le militant. Gilles Duceppe, c’est un militant. »
Concernant la vague NPD qui a déferlé sur l’ensemble du Québec lors des élections du 2 mai dernier, M. Plamondon croit que la grande leçon à tirer, c’est le rejet des Québécois de la classe politique, et ce, de tous les autres partis. « Oui, on en a mangé toute une, a admis M. Paillé. Pourquoi les gens ont donné 8 000 votes à l’humoriste Mercier?, a-t-il soulevé. Il faut être proche des gens. Il y a encore 75 associations de comté. La société québécoise se cherche un miroir, se cherche un reflet. Ils regardent le NPD et ils se disent qu’il ne leur ressemble pas bien gros. Oui, ils sont Québécois, mais au sein d’un parti politique centralisateur canadien. Pour rassembler, il faut que tu te ressembles. »
Quant à l’appui de Gilles Duceppe au nouveau chef bloquiste, M. Paillé a indiqué qu’ils étaient des amis de longue date. « C’est quelqu’un que je connais depuis longtemps. C’est un gars qui est indépendantiste et impliqué. Là, il prend ça calme, mais il a assisté au conseil général. »
M. Paillé a également profité de son passage dans la région pour saluer le travail de Louis Plamondon : « Louis et sa gang (NDLR : les trois députés bloquistes) font une job exceptionnelle. Ils soulèvent des lièvres que personne n’avait vus, notamment l’histoire du vérificateur et du juge unilingue anglais. S’il n’avait pas posé la question, personne n’aurait vu ça. » Pour sa part, M. Plamondon a assuré son appui à M. Paillé, rappelant par le fait même que celui-ci a été ministre sous Parizeau. « Il a un vécu politique, une crédibilité solide à Ottawa. Les membres du Bloc sont choyés d’avoir une telle personne pour prendre en charge la relance du parti. »
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