Nous avons l'appui des parents!

Par Sébastien Lacroix
Malgré les trois jours de grève qui ont touché le CPE La Marelle au cours des dernières semaines, ils ont été peu nombreux à manifester de l’insatisfaction envers les syndiqués.
« Les parents appuient beaucoup les éducatrices, mentionne la directrice du CPE La Marelle, Isabelle Guay. Les commentaires que l’on entend c’est : ne lâchez pas, battez-vous, vous le méritez. Il faut croire qu’ils sont satisfaits de leur service et qu’ils comprennent la cause des éducatrices ».
« Je suis surprise que les parents soient aussi solidaires, mais je suis contente. Ça prouve qu’ils reconnaissent le métier d’éducatrice », continue la directrice du seul CPE qui a été touché par les grèves tournantes à Sorel-Tracy.
« C’est certain que ce n’est pas facile pour ceux qui n’ont pas des membres de leur famille qui peuvent garder les enfants durant les journées de grève. Ça touche particulièrement les mères monoparentales à qui on a dû rédiger une lettre pour qu’elles puissent s’absenter du travail ».
Pour le moment, les négociations entre le gouvernement et la CSN achoppent sur des questions monétaires. Les syndiquées demandent une augmentation de 11,5 % sur 3 ans. Le gouvernement veut leur donner la même chose que la fonction publique, soit 6 % sur 5 ans.
« Ils trouvent que ce n’est pas assez et ils veulent garder les acquis qu’ils ont. C’est certain que le coût de la vie augmente, mais il faudra aussi respecter la capacité de payer des CPE », explique Isabelle Guay, qui est du côté patronal.
« C’est correct si le gouvernement augmente la subvention. Sinon, nous ne pourrons pas arriver parce que nous sommes sous-financés. D’autant plus que la grande majorité de mes éducatrices sont au plus haut de l’échelle salariale parce qu’elles ont plusieurs années d’ancienneté », ajoute-t-elle.
Soulagement chez les CPE qui ne sont pas touchés
Les parents d’enfants qui fréquentent un CPE qui n’a pas été touché par la grève tournante étaient évidemment soulagés. « Ç’a soulevé des questionnements, mais ils ont été rassurés de ce côté », mentionne Lucie St-Germain du CPE des Marguerites.
« C’est certain que les parents étaient contents que les filles continuent de travailler, continue Nathalie Nadeau du CPE La Petite Marine. Ils étaient soulagés que leur place en garderie ne soit pas suspendue ».
C’est qu’au CPE La Petite Marine, les syndiqués ont décidé de négocier de gré à gré avec la direction. « Pour les questions monétaires, la négociation se fait au niveau national, mais pas pour le fonctionnement interne que le gouvernement veut homogénéiser à la grandeur des CPE ».
« C’est un choix que nous avons fait pour avoir une convention à l’image de notre CPE », explique Mme Nadeau. C’est une formule gagnante. La dernière fois, ça s’est réglé en trois avant-midis ».
« Nous allons négocier dans trois semaines et je ne suis pas du tout craintive. Les pourparlers n’ont même pas débuté. Il n’y a personne qui en parle. L’ambiance est bonne ».
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