L’équipe d’Infoman devra rivaliser d’astuces pour tirer des extraits cocasses de la séance ordinaire de mai du conseil municipal de Sorel-Tracy, car celle-ci s’est déroulée sans anicroche.

Les élus locaux ont notamment profité de la séance de mai pour analyser plusieurs soumissions en rafale. Ainsi, le conseil a notamment approuvé le montant proposé, 470 885 $, par Sintra, le plus pas soumissionnaire, pour des travaux de réfection prévus sur la rue Saint-Paul. Des travaux semblables sont aussi prévus sur la rue De Nouë et seront exécutés par Excavation MCBM, le plus bas soumissionnaire, pour 477 764 $. À l’annonce de cette nouvelle, le conseiller Gilles Lemieux s’est dit satisfait et a tenu à souligner la volonté du conseil. « Après tout, on parle de travaux dans ses rues depuis 2006! » Sa collègue, Corina Bastiani, a ensuite proposé de confier des travaux d’égout pluvial et de voirie sur la rue Élizabeth à Gersol, le plus bas soumissionnaire, pour 89 741 $. Les sommes requises, auxquelles on a ajouté des provisions de 10 %, seront financées selon le règlement d’emprunt et seront remboursées dès 2013.

Alors qu’une somme de 50 000 $ est déjà mise de côté dans le budget 2012 pour les travaux d’éclairage de Sorel-Tracy, le conseil a annoncé hier qu’il consacrera une somme de 60 000 $ au fonds de roulement pour financer ce projet. Le tout sera remboursé en 2013. « Je n’ai rien contre cette résolution, mais j’espère qu’on se tiendra à la fine pointe de la technologie dans ce domaine et qu’on considèrera l’éclairage LED », a indiqué Mme Bastiani après l’adoption de ce point.

Le conseil a aussi mentionné lors de ce rendez-vous mensuel que la Ville allait se procurer une surfaceuse à glace carburant au propane chez le plus bas soumissionnaire, Robert Boileau inc., pour 98 901 $. « On cherchait tout d’abord une surfaceuse électrique, mais la différence de coût était trop élevée », a mentionné le conseiller Lemieux au passage.

De plus, le conseil empruntera jusqu’à 12 000 $ au fonds de roulement pour financer l’achat de connecteurs électriques pour la centrale de traitement d’eau. Une dépense évaluée à 10 434 $. À ce montant, s’ajoute un emprunt jusqu’à concurrence de 20 000 $ qui sera consacré à l’achat d’une motoneige et d’un traceur pour pistes. Les élus ont aussi autorisé un emprunt de 33 000 $ qui paiera l’achat d’automates, de systèmes mécaniques et d’alarmes qui seront notamment installés à la piscine municipale, dans les bibliothèques et l’usine de filtration.

Bonne nouvelle pour le Technocentre, celui-ci recevra une subvention de 80 000 $ de la Ville de Sorel-Tracy afin d’assurer l’opérationnalisation de l’Agenda 21 de cette dernière. Le Centre communautaire Notre-Dame, lui, aura droit à 57 000 $ qui sera versé en deux montants égaux. Alors que la première moitié sera versée le plus tôt possible, la seconde reviendra à l’organisme sur présentation de documents, dont un plan de redressement et la présentation des états financiers. On se rappellera que le Centre Notre-Dame, qui héberge une trentaine d’organismes dans ses locaux, est présentement dans la dèche après une série de bris techniques.

Le conseil a aussi annoncé lors de la séance qu’il appuiera les Berges du grand héron, un projet de logements sociaux en santé mentale mis de l’avant par le Groupe de ressources techniques en habitation de la région de Sorel ainsi que le Centre de santé et de services sociaux Pierre-De Saurel. Le complexe, qui regroupement 14 logements sociaux qui seront offerts à de jeunes adultes souffrant de problèmes mentaux, devrait être érigé dans le Vieux-Sorel, là où la Ville lui réserve un terrain municipal. En plus d’accorder une exemption de taxes de 25 années, les élus, représentés par Corina Bastiani dans ce dossier, ont aussi voté en faveur d’une aide financière à déterminer.

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En rafale, notons que le conseil a voté pour une dérogation mineure qui permettra aux Gourmandises du Roi et au Pedro Bar de se munir de terrasses.

De plus, on a annoncé que le poste de maire suppléant revient à Corina Bastiani pour les prochaines semaines. Cette dernière a d’ailleurs profité de l’adoption du plan d’action 2012-2015 de la Politique culturelle de Sorel-Tracy pour remercier le comité derrière celui-ci. Selon les dires de la chef du Parti d’aujourd’hui, le plan devrait se retrouver sur le site web de la Ville sous peu. Lors de la période de commentaires des conseillers municipaux, celle-ci ajoutera d’ailleurs qu’elle désire que « la culture soit une partie prenante de la ville, que tous les services s’y impliquent. On doit penser culture au sein du travail, de l’implication jeunesse, du commerce, des affaires, du tourisme et du transport sans toutefois restreindre ses aspects créatifs et spontanés. »

Tel qu’annoncé lors de la séance, le conseil appuiera aussi la tenue et le financement d’états généraux sur le bassin versant de la rivière Yamaska. « Ces états généraux nous permettront d’avoir un consensus sur la situation de cette zone extrêmement polluée en plus de nous permettre de clarifier les rôles de plusieurs instances dans ce dossier et de déterminer les actions à privilégier », a expliqué le conseiller Alain Maher. À ce effet, le conseiller André Potvin a rappelé aux citoyens et téléspectateurs que l’eau est une ressource riche au Québec, mais qu’elle n’est pas inépuisable lors de la période de commentaires, « entre le balai et le jet d’eau pour nettoyer le trottoir, privilégier le premier », a-t-il ajouté.

Yvon Bibeau, de son côté, lancera que le conseil de ville de Sorel-Tracy appuiera le premier consensus québécois et canadien de lutte à la contrebande de tabac, faisant valoir un partenariat « gagnant-gagnant » entre les autochtones et le gouvernement.

Finalement, le conseil a déposé un avis de motion pour l’adoption d’un règlement qui réduirait à 30m la distance minimale requise entre une nouvelle construction résidentielle et un dépotoir et/ou site d’enfouissement.

Le conseiller Yvon Bibeau a profité de la période de commentaires pour répondre à une lettre publiée dans l’édition du 1er mai du Sorel-Tracy Express.ca où l’auteur jugeait que l’achat d’une remorque radar par la Ville était une dépense inutile. « Bien qu’on était peut-être en retard, je suis loin d’admettre qu’il s’agit d’une dépense inutile », a-t-il tonné. « Elle demeure un outil de conscientisation pour les automobilistes. Plusieurs villes des environs, dont Saint-Anne, Saint-Roch et Saint-Ours, utilisent des remorques du genre et en sont très satisfaites. Bien sûr, un cinémomètre serait plus efficace, mais pas encore justifié ici. On s’ajustera donc avec le temps. »