Les candidats dans Richelieu exposent leurs orientations en matière de développement économique

Par Maxime Labrie
Les candidats à l'élection provinciale dans la circonscription de Richelieu ont été invités à présenter leurs orientations en matière de développement économique régional le 29 août, dans le cadre d'un déjeuner-causerie organisé au Club de golf Les Dunes par la Chambre de commerce et d'industrie Sorel-Tracy métropolitain.
Pour ceux-ci, il s'agissait d'une des dernières occasions, sinon la dernière, d'être tous les cinq réunis devant des électeurs, gens d'affaires pour la plupart, avant le scrutin du 4 septembre. À tour de rôle, ils ont pu faire un exposé, sans débattre, sur la manière de développer le potentiel économique du territoire.
Pour le candidat de la Coalition avenir Québec, Jean-Bernard Émond, il est nécessaire de donner aux centres locaux de développement « une vraie marge de manœuvre, de véritables moyens, accompagnés d'une obligation de résultats ».
Il a ajouté que la CAQ financerait, si elle prend le pouvoir, les projets d'investissement régional à hauteur de 2 milliards $ par année. « Voilà qui devrait permettre la réalisation de projets porteurs dans la région, comme l'Écomonde, l'expansion du Recyclo-Centre, sans oublier l'agriculture. »
De son côté, Michaël Rocheleau, de l'Option nationale, a souligné qu'il fallait procéder à la nationalisation des ressources du Québec.
« En choisissant de transformer plutôt que d'exporter notre énergie et nos matières premières brutes, nous faisons en sorte qu'il y ait davantage de valeur ajoutée, de savoir-faire et d'emplois. Nous pourrons donc préserver le secteur industriel local », a-t-il ajouté.
Pour le libéral Alain Plante, les gens rencontrés sur le terrain ont tous la volonté de développer la circonscription de Richelieu. « Mais pour distribuer de la richesse, il faut la créer, a-t-il également mentionné. Il faut faire travailler les gens pour stimuler l'économie. En créant de la richesse, il est après possible de la distribuer aux plus démunis. »
M. Plante souhaiterait, dans ce qu'il appelle un « Plan Sud », former un groupe d'intervenants locaux pour « maximiser et soutirer les retombées économiques » du Plan Nord du gouvernement de Jean Charest, et ce, au profit des entreprises de la région.
Quant à la représentante de Québec solidaire, Marie-Ève Mathieu, « avoir de bons lecteurs et de bons rédacteurs » est essentiel pour stimuler l'économie. « Environ la moitié de la population n'écrit pas bien et ne lit pas bien. Pour améliorer les entreprises, il faut les employés les plus compétents possible. Cela se fait par la scolarité. »
Ainsi, Mme Mathieu a insisté sur le concept d'« économie du savoir », qui consiste à avoir des employés possédant « beaucoup d'adaptabilité et de mobilité ». « Si ce problème n'est pas réglé, c'est un problème qui devient économique », a-t-elle dit, ajoutant qu'une des solutions proposées par Québec solidaire est la gratuité scolaire.
Le sort a voulu que la candidate du Parti québécois prenne la parole en dernier. Pour Élaine Zakaïb, le développement économique compte quatre axes. D'abord vient l'écologie industrielle, soit la récupération de déchets industriels afin d'en faire des matières premières pour de nouveaux produits. « Le Centre de transfert technologique en écologie industrielle a franchi un pas important en obtenant de la région le statut de Technopole en écologie industrielle, la seule au Québec », a rappelé Mme Zakaïb.
L'économie sociale, un secteur « négligé », constitue le deuxième axe économique, selon la candidate péquiste. « On investit de petits montants en économie sociale. Mais pour les projets de grandes envergures, il n'y a rien. »
L'agriculture est le troisième axe important de Mme Zakaïb, qui a souligné que la région était le « jardin du Québec ». « Il faut valoriser l'agriculture et les agriculteurs, et développer davantage la transformation alimentaire. »
Enfin, Élaine Zakaïb a aussi insisté sur le tourisme, quatrième axe économique, d'après elle. « On a une région magnifique, il faut davantage la mettre en valeur et trouver une façon d'intégrer et de compléter ce qui se fait déjà. »
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