Réélection du Parti québécois dans Richelieu : les candidats commentent
Après plusieurs semaines de campagne électorale, les électeurs de Richelieu ont fait leur choix, le 4 septembre dernier, et ont élu majoritairement la candidate péquiste Élaine Zakaïb, qui représentera les intérêts de la circonscription à l'Assemblée nationale.
Cette campagne électorale s'est également jouée entre quatre autres candidats, issus de la Coalition avenir Québec, du Parti libéral du Québec, d'Option nationale et de Québec solidaire.
Jean-Bernard Émond (CAQ)
Si la candidate péquiste a récolté 14 414 votes, le candidat caquiste, Jean-Bernard Émond, a pour sa part fait bonne figure, avec 10 873 voix. M. Émond est visiblement fier de sa campagne et rappelle que la Coalition avenir Québec est un parti qui n'existe que depuis quelques mois.
« Aujourd'hui, je suis calme et serein, avec la satisfaction du travail accompli », lance-t-il. Bien qu'il félicite Mme Zakaïb pour sa victoire, il mentionne qu'elle se retrouve en minorité. « Je souhaite à Mme Élaine Zakaib de faire preuve d'humilité, de respect et aussi d'écouter pour représenter tous les citoyens de notre comté, sans égard à leur couleur politique. »
Il poursuit en laissant savoir qu'il a été déçu et dérangé par un propos tenu par la candidate du Parti québécois durant la soirée électorale. « J'ai trouvé un peu irrespectueux le soir du vote qu'elle mentionne que 10 873 personnes ont voté pour les slogans vides de la Coalition avenir Québec. »
Alain Plante (PLQ)
Pour sa part, le candidat du Parti libéral du Québec, Alain Plante, salue le haut taux de participation aux élections dans Richelieu, qui a été de 77,57 %. « On voulait que les gens se prononcent et c'est ce qu'ils ont fait », dit-il.
Celui qui en était à sa première expérience en politique est satisfait de sa campagne. « Cette campagne m'a permis de rencontrer beaucoup de gens et de me faire connaître. J'ai été bien perçu et les gens m'ont trouvé sympathique. En tant que parti, qui était depuis neuf ans au pouvoir, on constatait que les gens voulaient du changement : on a eu à combattre ça », ajoute-t-il. À son avis, de nouvelles élections ne devraient pas tarder à être déclenchées.
Michaël Rocheleau (ON)
Le candidat d'Option nationale, Michaël Rocheleau, est de son côté visiblement déçu par la défaite du chef de son parti dans Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant. Quant à sa propre élection, il savait d'emblée que c'était un défi de taille.
« La démocratie qu'on a aujourd'hui n'est pas aussi de qualité que je le souhaiterais, commente-t-il. On s'aperçoit encore qu'il y a des machines financières qui tirent les ficelles. »
Il considère néanmoins la campagne qu'il a menée comme une réussite. « Plus de 1000 personnes ont eu l'audace de voter selon leurs convictions. Il y a six mois, le parti n'existait pas, et je n'étais pas connu non plus. Ce n'est qu'un début. »
M. Rocheleau a aussi constaté que plusieurs jeunes s'intéressaient à la politique. « Ça prend de nouveaux partis, de nouvelles idées pour les intéresser », croit-il.
Marie-Ève Mathieu (QS)
La candidate de Québec solidaire, Marie-Ève Mathieu, estime que les 8 % de votes qui sont allés à Québec solidaire et à l'Option nationale font la démonstration du « besoin de progrès social et de changement qui est demandé par une bonne partie de la population ». Elle se dit très heureuse des élections de Françoise David et d'Amir Khadir.
La victoire de Mme Zakaïb ne la surprend guère. « On sait qu'ils ont une bonne organisation dans Richelieu, dit-elle. Elle va faire une bonne députée selon moi. »
Mme Mathieu, qui en était à sa première expérience en politique, demeure convaincue que Québec solidaire est un parti de l'avenir. « Nous avons des moyens qui sont modestes, mais on fait le pari que ce sont les idées qui vont faire leur chemin, plus que les pancartes publicitaires. »
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