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Discours inaugural du premier ministre

Une nouvelle session parlementaire marquée au sceau du changement, espère Legault

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19 octobre 2021
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Par La Presse Canadienne

Après trois ans d’exercice du pouvoir, le premier ministre François Legault juge nécessaire de tenter de donner un second souffle à son gouvernement, en lançant une nouvelle session parlementaire marquée au sceau du changement, particulièrement en ce qui touche le réseau de la santé, beaucoup trop centralisé.

Une vaste décentralisation vers le palier local et régional du système de santé, devenu dysfonctionnel, sera donc au coeur de l’action gouvernementale au cours des prochains mois.

On savait déjà que le ministre de la Santé, Christian Dubé, allait présenter cet automne un projet de loi «mammouth» visant à revoir le fonctionnement du réseau de la santé.

La deuxième session de la 42e législature de l’Assemblée nationale a donc débuté ses travaux mardi avec le traditionnel discours inaugural, censé tracer la feuille de route du gouvernement pour les mois qui viennent, en termes de priorités et d’orientations.

D’entrée de jeu, M. Legault a voulu indiquer que la pandémie de COVID−19 semblait enfin sous contrôle, en annonçant la levée prochaine de l’état d’urgence sanitaire, qui octroie beaucoup de pouvoirs au gouvernement, comme le fait de donner des contrats sans appels d’offres. L’état d’urgence sanitaire devrait normalement être levé dès le début de l’an 2022, quand les enfants de 5 à 11 ans seront vaccinés.

«On est capables au Québec de changer les choses», a dit le premier ministre, en autant qu’on ne cède pas à la tentation de l’immobilisme.

«Rien ne peut arrêter le Québec», s’il tourne le dos à l’inaction, a−t−il dit.

Le gouvernement voudra aussi diminuer sa dépendance aux agences privées pour recruter les ressources nécessaires au réseau de santé public, dont les infirmières.

Un meilleur accès à un médecin de famille figurera aussi parmi les priorités et le premier ministre s’est dit fermement décidé à forcer la main aux médecins, pour qu’ils prennent en charge un plus grand nombre de patients, si nécessaire. C’était déjà une promesse en 2018.

La Commissaire à la santé recevra le mandat de recommander au gouvernement les moyens de fournir davantage de soins à domicile aux personnes âgées.

Au cours des prochains jours, on devrait apprendre comment le gouvernement compte créer 37 000 places de garderies. La liste d’attente dépasse les 50 000 noms, du jamais vu.

Du même coup, le premier ministre a planté le décor de la prochaine campagne électorale, en indiquant quels seront les grands thèmes de la future plateforme caquiste servant à positionner son équipe de manière à se voir confier par la population un deuxième mandat, lors du scrutin d’octobre 2022.

À environ neuf mois du déclenchement de la prochaine campagne électorale, le temps commence à manquer s’il veut remplir tous ses engagements électoraux de 2018, à temps pour la prochaine échéance électorale. Déjà, M. Legault estime avoir un parcours exemplaire. «Jamais un gouvernement a autant respecté ses promesses électorales», selon lui.

En fin de mandat, un gouvernement ne veut surtout pas projeter l’image d’une équipe usée, en panne d’idées et de solutions. M. Legault choisit cependant de tenter de projeter une image de changement, tout en s’abstenant de retoucher le portrait de famille. Comme il n’y a pas de remaniement en vue, le nouveau programme gouvernemental sera donc confié aux mêmes personnes placées dans les mêmes postes qu’avant.

M. Legault avait annoncé le 7 octobre son intention de proroger la session. Le recours à la prorogation est un événement exceptionnel au parlement. La dernière remonte à une dizaine d’années, quand le premier ministre Jean Charest avait décidé de renouveler son message le 22 février 2011, après avoir procédé à un remaniement quelques semaines plus tôt. Son gouvernement a été défait en 2012.

Un débat sur le discours d’ouverture du premier ministre d’une durée totale de 25 heures débutera à la séance suivante des travaux de l’Assemblée.

La prorogation signifie que tous les projets de loi meurent au feuilleton, mais le gouvernement peut rappeler tous ceux qu’il juge importants. Leur étude peut alors se poursuivre comme si rien ne s’était passé.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

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