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Élargissement aux personnes souffrant de maladies mentales

Aide médicale à mourir: une psychiatre-conseil se demande pourquoi on reporte encore

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16 décembre 2022
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

La présidente du groupe fédéral d'experts sur l'aide médicale à mourir se demande ce que le gouvernement espère accomplir en retardant l'élargissement du programme aux personnes souffrant de maladies mentales.

La docteure Mona Gupta, psychiatre au Centre hospitalier de l'Université de Montréal, affirme que le gouvernement a déjà donné suite à son engagement de se pencher sur l'élargissement, qui permettra aux personnes dont la seule condition sous-jacente est un trouble mental de demander l'aide médicale à mourir.

Une mise à jour de la loi canadienne sur l'aide médicale à mourir adoptée au printemps 2021 prévoyait une exclusion temporaire pour les personnes «dont le seul problème médical est une maladie mentale», même si ces personnes remplissent tous les autres critères d’admissibilité. Cette exclusion devait expirer deux ans plus tard — en mars prochain.

Le groupe d'experts mandaté par le gouvernement fédéral sur la question a déjà conclu que les garanties appropriées étaient en place pour que le changement se produise le 17 mars prochain, comme prévu dans la loi. La docteure Gupta, qui est aussi professeure agrégée de clinique au département de psychiatrie de l’Université de Montréal, estime qu'un délai supplémentaire n'est pas nécessaire.

Le ministre de la Justice, David Lametti, a annoncé ce report en fin de journée, jeudi. Il a soutenu que le gouvernement avait entendu les préoccupations selon lesquelles le système de santé pourrait ne pas être prêt à traiter des cas complexes impliquant des troubles mentaux.

Les libéraux ont donc l'intention de déposer un nouveau projet de loi aux Communes dès la reprise des travaux, le 30 janvier, après l'ajournement des Fêtes.

La durée de ce délai supplémentaire n'est pas claire, mais le ministre Lametti assure que le gouvernement ne renonce pas à son intention d'élargir le programme, parce que la Cour suprême a clairement indiqué que les Canadiens avaient droit à l'aide médicale à mourir.

Participant elle aussi jeudi à la conférence de presse, la ministre de la Santé mentale, Carolyn Bennett, a estimé quant à elle que le groupe d'experts avait déterminé que les garanties déjà en place étaient «excellentes».

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