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Loi spéciale sur la rémunération des médecins

La FIQ déplore que Christian Dubé brandisse les IPS comme «substituts des médecins»

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28 octobre 2025
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Par La Presse Canadienne

La FIQ s'étonne que le ministre de la Santé, Christian Dubé, présente les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) comme solutions aux déboires de sa loi spéciale sur la rémunération des médecins puisque Québec a récemment réduit les cibles de postes d’IPS.

Cela fait en sorte que certaines IPS qui graduent n'ont présentement pas de postes où travailler. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) affirme que c'est notamment le cas en Montérégie et à Montréal, où plusieurs IPS diplômées en santé mentale n'auront pas de poste cette année.

Le syndicat y voit une contradiction entre le discours du ministre et ses actions. «Le gouvernement conclut la négociation avec les médecins, adopte le projet de loi 2, mais de l'autre côté, hier, Christian Dubé commençait à dire dans son discours que les IPS vont être là pour être capables d'assurer une prise en charge de la clientèle en première ligne», rapporte Jérôme Rousseau, vice-président Organisation du travail, Pratique professionnelle et Négociation à la FIQ.

Il indique qu'à la rentrée, cette année, il y a des IPS qui ont appris qu'elles termineront leur cours dans les prochaines semaines sans poste au terme de leur formation.

La FIQ se dit certes ravie que M. Dubé reconnaisse l'importance des IPS — aussi surnommées super infirmières. La fédération rappelle toutefois qu'elles ne sont pas des «substituts des médecins» et qu'elles ont leur propre expertise.

Le ministre Dubé en train «d'improviser»

«Au-delà de la loi comme telle qui risque d'avoir des impacts dans le réseau de la santé avec la réaction du monde médical — ça c'est une chose — ce qui nous a surtout inquiétés, c'est dans les dernières heures, les sorties du ministre Christian Dubé avec dans son discours l'omniprésence de la solution des IPS. Ça donne un petit peu l'impression qu'il est en train d'improviser», commente M. Rousseau.

Dans un communiqué, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a souligné que les IPS «ne sont pas là pour combler des lacunes temporaires» et que «leur expertise doit être respectée».

M. Rousseau soutient que ces infirmières, qui peuvent poser des diagnostics, prescrire des traitements et assurer des suivis médicaux, font un travail complémentaire à celui des médecins, notamment en première ligne, mais elles peuvent aussi avoir d'autres rôles spécifiques comme en santé mentale.

Le rôle élargi des infirmières, c'est l'avenir du système de santé, estime le vice-président. «L'avenir au Québec, c'est une prise en charge collective. Il faut être capable que les professionnels qui reçoivent les patients, notamment les IPS et les médecins, travaillent en étroite collaboration pour être capables ensuite de diriger les patients vers les bons services, vers les bonnes ressources spécialisées», mentionne-t-il.

Il dit espérer être convoqué rapidement par le ministère ou Santé Québec «pour avoir des discussions franches sur le rôle des IPS». Il ajoute que la FIQ «lève la main depuis longtemps» pour collaborer avec le ministre et «rendre le rôle des IPS encore plus efficace».

«Si le ministre Dubé a vraiment cette volonté dans son discours, la FIQ va être là, puis on pense dans le même objectif», conclut-il.

La couverture en santé de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable de ce contenu journalistique.

Katrine Desautels, La Presse Canadienne

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