Il y a quelques années seulement, les Québécois pouvaient fumer dans les restaurants et chaque semaine, nos vieux journaux se retrouvaient à la poubelle. Force est de constater que les habitudes de vie, ça se change, mais que ça prend du temps et c’est dans cette optique que le CSSS Pierre-De Saurel a décidé de dire non à la malbouffe.

Progressivement, plusieurs changements ont été mis de l’avant depuis 2009, dont la mise au rancard de la friteuse, signant ainsi la fin des frites et des aliments frits et panés à la cafétéria, de même que la mise en place d’une nouvelle offre alimentaire misant sur des aliments sains.

Le retrait des frites au casse-croûte de l’Hôtel-Dieu a donné lieu à l’aménagement d’un nouveau comptoir repas, où les gens sont invités à créer leur sandwich, et de nouveaux plats se sont graduellement ajoutés au menu : soupe-repas, pizza végé ou au poulet et pesto, sandwichs chauds réalisés devant les clients.

Le comptoir à salades a été bonifié et plusieurs gâteries nutritives sont proposées comme des barres énergisantes, des biscuits santé ou encore, des parfaits au yogourt et aux fruits. Jusqu’à la fin mars 2012, les aliments riches en matières grasses ou ayant une teneur élevée en sodium ou en sucre ajouté seront éliminés. Cela veut dire que les boissons gazeuses et les breuvages sucrés seront remplacés par de l’eau, du lait ou des jus purs à 100 %.

Du côté de la cafétéria du Centre d’hébergement Élisabeth-Lafrance, une variété de sandwichs garnis et de smoothies seront offerts. De plus, l’ensemble du contenu des machines distributrices a été repensé en ce sens.

Jusqu’à la fin mars 2012, les aliments riches en matières grasses ou ayant une teneur élevée en sodium ou en sucre ajouté seront éliminés.

Néanmoins, il s’agit de beaucoup de changements pour l’ensemble des clients, tant pour les employés que pour les patients du CSSS. Oui, le retrait des frites a fait jaser, admet Danielle Lévesque, coordonnatrice des services alimentaires et restauration au CSSS. Mais « tout cela a été bien reçu parce que nous l’avons fait à petits pas », a indiqué Marcel Gravel, chef des services alimentaires CHCD. Du côté de la direction générale, Benoit Marchessault a indiqué que le CSSS se devait de donner l’exemple et que globalement, les clients ont gagné davantage qu’ils ont perdu.

Quelques exceptions

Toutefois, quelques exceptions s’appliqueront aux résidents vivant dans les installations d’hébergement (CHSLD), a tenu à préciser Mme Lévesque, puisqu’il s’agit du milieu de vie de ceux qui y habitent et l’alimentation fait partie de leur qualité de vie. Ainsi, leur menu ne sera pas bouleversé, mais quelques petites modifications y seront apportées comme la diminution des quantités de sodium contenu dans les soupes.

Rappelons que l’ensemble des changements effectués au CSSS Pierre-De Saurel s’inscrivent dans le cadre de la l’adoption en juin 2010 d’une politique alimentaire dont l’objectif est d’améliorer la qualité de l’alimentation au sein de toutes ses installations.