Un mince espoir pour l’usine de réduction des minerais

Par Sébastien Lacroix
Même si Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) a fait savoir qu’elle n’a pas l’intention de construire son usine de réduction des minerais à Sorel-Tracy, il subsiste encore un mince espoir qu’elle face volte-face.
C’est ce que nous a confié le maire Réjean Dauplaise quelques jours après la rencontre entre la compagnie et les différents intervenants socio-économiques de la région.
« La décision sera prise bientôt parce que la compagnie doit commencer les travaux en avril, a indiqué le maire Réjean Dauplaise. Il y a présentement deux sites au Québec qui les intéressent. Ils n’ont pas voulu nous dire où pour ne pas qu’il y ait de surenchère ».
« Les deux sites font l’objet d’une étude de sol. S’il n’est pas assez bon pour soutenir les fondations, l’usine de réduction des minerais pourrait revenir à Sorel-Tracy. C’est le seul espoir qu’on peut avoir, raconte le maire. Ici, ils savent que le sol est correct parce que leurs installations y sont déjà».
Problème de terrain
La raison invoquée par RTFT de chercher à s’établir à l’extérieur de la région est une question de superficie de terrain disponible à Sorel-Tracy.
« Selon ce qu’ils nous ont dit lors de la rencontre, ils ont besoin de 1,7 km2, continu Réjean Dauplaise. Ce que nous pourrions leur offrir, c’est 1,1 km2. (...) Ils nous ont donné l’exemple de Richard Bay, en Afrique du Sud, où il y a une usine du même type sur un terrain de 1,4 km2, continue-t-il. La différence, c’est qu’il y a un immense champ à proximité où il y a possibilité de s’agrandir. (...) Ce n’est pas qu’il n’aimerait pas s’installer à Sorel-Tracy, mais ils voient ça à long terme. Ici, l’usine serait ceinturée et il n’y aurait pas de possibilité d’agrandissement si jamais ils ont d’autres besoins, explique-t-il. Nous ne voulons pas non plus avoir le même problème qu’à Saint-Joseph-de-Sorel, ajoute le maire de Sorel-Tracy. Si l’usine est trop près des résidences, la population n’aimerait pas ça et pourrait se revirer contre Rio Tinto ».
« Je ne sais pas si on réalise à quel point c’est gros. Sorel-Tracy va renaître si nous obtenons l’usine de réduction. Les retombées engendrées par la construction, les emplois directs et la sous-traitance, ça représente des milliards de dollars! »
Mobilisation en cours
La mairesse de Saint-Aimé, Maria Libert, qui représente la MRC dans ce dossier, espère qu’il y aura une mobilisation régionale pour que RTFT revienne sur sa décision. « Il faut se lever pour dire que nous la voulons et tout faire pour l’obtenir », soulève-t-elle.
Mme Libert souhaite que des représentations soient faites auprès des deux paliers de gouvernement, ainsi qu’au siège social de Rio Tinto, à Londres, pour convaincre la compagnie de la nécessité de construire cette usine dans la région. « La décision n’est pas encore définitive, c’est pourquoi il faut aller jusqu’en haute instance », lance-t-elle.
« Je ne sais pas si on réalise à quel point c’est gros, clame-t-elle. Sorel-Tracy va renaître si nous obtenons l’usine de réduction. Les retombées engendrées par la construction, les emplois directs et la sous-traitance, ça représente des milliards de dollars! »
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