Porter plusieurs chapeaux
La vie d’Hélène Gagnon est un feu roulant. Elle est à la fois maman, élue municipale depuis 2010 à la municipalité de Saint-Roch-de-Richelieu, représentante de la MRC de Pierre-De Saurel au Forum jeunesse Montérégie Est, agente de communication et de développement chez Azimut Diffusion et adjointe administrative au Centre local de développement (CLD) de Pierre-De Saurel, secteur tourisme. Diplômée de Jonquière en Arts et technologies des médias, cette native de Sept-Îles a fait de la région la sienne depuis les six dernières années.
Qu'est-ce que le 8 mars représente pour toi?C’est une date symbolique pour moi et l’occasion de célébrer tout le travail accompli par les femmes des générations précédentes pour une société plus équilibrée, plus équitable, plus juste. C’est une façon de les admirer et de se rappeler ce qu’elles ont fait pour nous et pour les générations futures. Cette journée se veut aussi le moment de mettre en valeur des femmes qui font la différence dans la vie de tous les jours, mais aussi dans toutes les sphères de la société.
À cet effet, je pense qu’il serait bien d’avoir une journée pour souligner également les hommes d’exception. Le 8 mars, c’est aussi se rappeler « qui on est », de réfléchir à la réalité d’être femme.
Quels sont, selon toi, les défis à relever pour les femmes au cours des prochaines années?Je pense que le point qui sera à travailler sera celui de la conciliation travail-famille, un défi quotidien pour les femmes, qui portent désormais plusieurs chapeaux : mère, conjointe, employée, employeur, bénévole, etc.
Il faudra réussir à trouver l’équilibre dans notre vie et parmi les différentes sphères qui la composent. En tant que nouvelle maman, c’est ma nouvelle réalité. Je trouve que nous, les femmes, nous mettons beaucoup de pression en voulant « performer » dans tout. Essayons davantage de tabler sur les priorités. Continuons aussi à nous écouter, à nous faire confiance, à assumer nos opinions, nos décisions et nos prises de position. Ce n’est pas toujours facile de faire sa place.
Quels messages souhaiterais-tu communiquer aux jeunes femmes de la nouvelle génération?De faire attention, évidemment, aux images du physique trop parfait. L’hypersexualisation existe et va sûrement continuer à exister. C’est dérangeant. Tout comme les inégalités…, dont celles entre femmes.
Nous sommes souvent dures entres nous, sans oublier les adolescentes qui se donnent des surnoms parfois grossiers. Même si c’est en farce, ça donne quand même l’impression aux autres qu’ils peuvent reprendre ces termes-là. Qu’elles se donnent aussi le droit de rêver et d’entreprendre. Profitez du moment présent et n’acceptez pas de vous faire freiner dans vos rêves.
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