Quand il est question d’esprits, de fantômes ou de phénomènes paranormaux, les réactions varient d’une personne à une autre, selon ses croyances, ses origines et ses expériences. Gardien de sécurité sur les plateaux de tournages et photographe, le Sorelois d’origine Yanick Lefebvre faisait partie de ces personnes terre-à-terre et plutôt sceptiques. Or, amené au fil des années à inspecter différents lieux pressentis pour les tournages – parfois des bâtiments abandonnés depuis des années – et témoin de plusieurs phénomènes dont il ne pouvait expliquer l’origine, le regard qu’il posait sur les phénomènes paranormaux s’est modifié. À tel point qu’il fondait, il y a 10 ans, le groupe R.I.P.P. (Recherche et Investigation des Phénomènes Paranormaux), composé de cinq personnes résidant dans la Montérégie.

« Notre mission première est d’aider les gens qui vivent des problèmes liés au paranormal, mais aussi de faire de la recherche pour démystifier ces phénomènes », explique M. Lefebvre. Pour ce faire, l’équipe est dotée d’un équipement particulier : caméra infrarouge, K2, détecteur de champs électromagnétiques, enregistreur vocal, lampes de poche, etc. « L’objectif est de recueillir le maximum d'informations et de preuves. »

D’ailleurs, à l’image des émissions américaines d’enquêtes de phénomènes paranormaux (The Atlantic Paranormal Society (TAPS), Paranormal State, etc.), les investigations sont filmées et les gens peuvent les visionner sur le site Internet du groupe (http://rippquebec.com). Comme l’indique l’agent de sécurité, les membres de l’équipe le font avant tout par curiosité et passion dans leurs temps libres, car ils occupent tous un emploi à temps plein en dehors de R.I.P.P. Si une médium se joint parfois aux enquêtes, elle est la seule à communiquer « directement » avec les entités, les autres membres du groupe cherchant à valider la présence d’esprits ou de fantômes en communiquant par le biais d’instruments. Par exemple, ils peuvent demander que l’entité réponde en allumant et en éteignant une lampe de poche. M. Lefebvre a lui-même mis du temps à accepter le fait qu’il était témoin de phénomènes inexpliqués : « Évidemment, les gens sont libres d’y croire ou non. On n’essaie pas de prouver aux gens que ça existe, notre but est de documenter les phénomènes. Et je ne peux pas démontrer à 100 % que c’est vraiment une entité qui communique avec nous », ajoute-t-il.

Pour aider la gens

Néanmoins, le groupe souhaite pouvoir aider les gens qui vivent des phénomènes inexplicables et qui n’ont personne vers qui se tourner, ou en parler, de peur de passer pour des fous ou de se faire juger. Ils font alors appel à certains rituels – religieux ou non selon les croyances des personnes – et la médium peut y participer. « On est là pour aider et on le fait gratuitement. Les gens sont encore timides de parler de ce qu’ils vivent. On demande toujours leur opinion, leur consentement et on ne veut surtout pas les obliger à croire, les flouer ou jouer avec leurs sentiments », assure-t-il.

Jusqu’à maintenant, les investigations réalisées par l’équipe ont lieu, en majorité, à l’extérieur de la région de Sorel-Tracy : Vieux Palais de justice de L’Assomption, ancien asile psychiatrique de St-Clotilde, etc. « J’aimerais beaucoup enquêter à Sorel-Tracy. C’est une ville ancienne, qui a de l’histoire. » Enfin, M. Lefebvre et son équipe ont été approchés par la télévision pour réaliser une émission portant sur les phénomènes paranormaux, laquelle devrait voir le jour bientôt. « Il n’y a pas d’émission de ce type au Québec comme c’est le cas aux États-Unis; les Québécois sont plus conservateurs à ce sujet », fait-il remarquer.

Pour en savoir davantage sur R.I.P.P., on visite le rippquebec.com ou la page Facebook « R.I.P.P. », ou pour contacter l’équipe : [email protected].

Le Sorel-Tracy Express.ca a accompagné Yanick Lefebvre et Carole Villeneuve de R.I.P.P. au Vieux Palais de justice de L’Assomption dans le cadre de l’une de leur investigation le 22 avril dernier. Cliquez ici pour lire la suite...