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Viande de bœuf contaminée : plus de peur que de mal

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12 octobre 2012
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Par Sébastien Lacroix

Les cas de viandes contaminées à la bactérie E. coli de l'usine albertaine XL Foods, qui a provoqué le plus grand rappel de bœuf de l’histoire du pays il y a quelques jours, a suscité bien des questions chez les consommateurs. Les détaillants locaux contactés par le Sorel-Tracy Express.ca assurent que tous les moyens ont été pris afin d’éviter le moindre risque de contamination.

C’est le cas du IGA Tellier du boulevard Poliquin, à Sorel-Tracy, qui a dû se résoudre à jeter tout ce qu’il y avait de bœuf dans l’épicerie. « Comme nous ne savions pas d’où provenait le bœuf, parce que nous l’avions déjà déballé, nous n’avons pris aucune chance et nous avons tous mis ça à la poubelle », raconte le gérant du département des viandes, Guy Pelletier.

« On a jeté des quartiers de bœuf au complet qui n’avaient même pas été entamés, continue-t-il. C’est certain que ça nous a fait de la peine quand on pense qu’il y a des gens qui n’ont rien à manger, mais on ne pouvait pas prendre la moindre chance. Parce que va savoir d’où provient la viande une fois qu’elle est emballée et qu’elle est rendue sur les tablettes. Impossible. »

D'autres commandes ont été faites le lendemain et le vendredi afin que le présentoir de viande soit « blanc » et tout à fait sécuritaire, assure Guy Pelletier.

De son côté, le Super C du boulevard Fiset a eu plus de chance. « Je savais quelles boîtes risquaient d’être contaminées et nous les avons simplement retournées. Nous avons été chanceux, parce qu’elles n’avaient pas été déballées, ce qui nous a permis de ne pas avoir de perte », fait savoir le gérant du département des viandes, Mario Vigeant.

Pas de problème chez les bouchers

Pour sa part, Jean Joyal, des Viandes V Joyal et fils, n’a pas rencontré ce problème puisque XL Foods vend surtout aux supermarchés. « L’avantage que nous avons, c’est que nous coupons encore notre bœuf alors que dans les chaînes, ils placent les paquets », précise-t-il.

Comme il fournit de la viande à différents restaurants, il a tout de même dû remplir des formulaires spécifiant qu’il n’avait pas de viande provenant de la multinationale albertaine.

« On prend notre bœuf surtout à Victoriaville, indique M. Joyal. L’avantage que nous avons au Québec, c’est que les Arabes et les Juifs sont obligés d’abattre eux-mêmes leurs bœufs d’une façon spécifique. C’est pour ça qu’on a de l’abattage. »

Jean Joyal en connaît un bon bout sur l’abatage, puisqu’il a été propriétaire, avec ses frères, de l’abattoir de Massueville jusqu’au milieu des années 1980. Selon lui, le problème qu’a rencontré l'usine XL Foods est propre aux mégas entreprises. « Il n’y a pas eu d’animaux malades. Ce sont des cas de malpropreté. Ils ont engagé plusieurs immigrés, qui n’ont pas nécessairement les mêmes coutumes. Il a dû y avoir un laisser-aller. Et comme ils abattent 20 000 bœufs par jour… »

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