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57 % des Sorelois banaliseraient leur impact environnemental

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25 novembre 2012
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Seulement un Québécois sur deux croit que les gestes écologiques posés au quotidien ont un impact sur la réduction du réchauffement planétaire. En Montérégie, la ville de Sorel-Tracy a obtenu le taux le plus bas, avec seulement 43 % des gens.

C’est du moins ce que révèle un sondage d’Hebdo Québec réalisé à travers la province. Une partie des résultats de ce coup de sonde, regroupant un échantillon de plus de 22 000 personnes, ont été diffusés sur Internet le 21 novembre dernier. Cette étude vise à évaluer l’opinion publique sur divers enjeux et faits de société, comme l’environnement.

Marie-Andrée Sirois-Larochelle, directrice du Recyclo-Centre de Sorel-Tracy, n’arrive pas à croire les résultats obtenus dans la municipalité. « Je suis surprise et à la fois déçue. Toutefois, je ne pense pas que ces chiffres représentent adéquatement la région. »

Selon cette dernière, les gens sont de plus en plus sensibilisés à la protection de l’environnement et les activités du centre le prouvent. « Chaque semaine, environ 1500 donateurs de la région de la Montérégie viennent porter des matières recyclables de toute sorte à notre centre. Nous recyclons environ 1700 tonnes de produits par année. Nous prévoyions un nombre encore plus élevé cette année. »

Une autre question du sondage demandait aux Québécois s’ils prévoyaient recycler davantage dans les dix prochaines années. Encore une fois, pour le Québec et la région de la Montérégie, le résultat est une personne sur deux. « Je suis choqué qu’il n’y ait pas plus de gens qui désirent améliorer leurs habitudes de recyclage. C’est quelque chose de tellement important », insiste-t-elle.

Néanmoins, Mme Sirois-Larochelle garde espoir que les mentalités des générations futures vont évoluer dans la bonne direction.  

La faute aux entreprises

Si les Québécois semblent minimiser les impacts de leur contribution individuelle sur l’environnement, ce n’est pas le cas lorsqu’ils regardent en direction des entreprises.

En effet, à la question « Croyez-vous que les normes environnementales imposées aux industries sont assez strictes ? », 86 % des Montérégiens sont d’avis que ce n’est pas le cas. Sorel-Tracy est la ville comptant les citoyens les plus indulgents envers les entreprises, avec un taux de 77 %.

Mme Sirois-Larochelle mentionne que les gens semblent oublier que les entreprises produisent en fonction des demandes de la population, et que c’est donc à tout le monde de travailler ensemble pour protéger l’environnement, pas seulement les entreprises. « Ce n’est que tous ensemble que nous arriverons à arrêter l’autodestruction de notre planète. »

Vincent Moreau, directeur général du Conseil régional de l’environnement en Montérégie, partage également cette opinion. « J’ai l’impression qu’on assiste à une déresponsabilisation de la part des gens. Ça m’étonne, puisque tout le monde devrait s’inclure dans la solution. Nous devons tous faire des efforts chacun de notre côté, individus et entreprises, pour protéger l’environnement. »

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