Pêche à la perchaude : Olivar Gravel estime qu’un compromis est nécessaire

Par Sébastien Lacroix
Le représentant de la de MRC Pierre-de Saurel au sein de la Corporation de gestion de l'Aire faunique communautaire (AFC) du lac Saint-Pierre, Olivar Gravel, estime qu’un compromis est nécessaire dans le dossier de la pêche à la perchaude.
Avec le changement de gouvernement, l’AFC a demandé à ce que les pêcheurs aient le droit de prendre au moins cinq perchaudes, mais Québec a finalement dit non quelques jours avant la période des Fêtes.
« Pour les pêcheurs, être obligés de les remettre à l’eau, ce n’est pas pareil. Je crois que cinq perchaudes auraient été un bon compromis. Chacun doit mettre de l’eau dans son vin, commente Olivar Gravel, qui est maire de Saint-Joseph-de-Sorel. Je comprends qu’il ne faut pas vider le lac et donner une chance à la reproduction de l’espèce, mais ça représente aussi des retombées économiques importantes. »
Même pour l’AFC, la baisse du nombre de pêcheurs signifie une diminution de revenus, puisque l’organisme perçoit des redevances sur les droits d’accès. Une demande de subvention annuelle d’une durée de cinq ans a été déposée au printemps, sans succès.
« Ça occasionne plus de dépenses à l’AFC pour veiller à ce que le moratoire soit respecté, mais nous avons moins de revenus pour le faire », déplore M. Gravel.
Celui-ci ne comprend pas non plus que la pêche soit permise en amont de la centrale thermique et en aval du pont Laviolette. « On nous dit que c’est parce que la perchaude n’emprunte pas le même parcours dans ces secteurs-là, mais comment démontrer ça ? »
Une pétition pour la levée partielle du moratoire
L’AFC du lac Saint-Pierre a l’intention de revenir à la charge avec sa demande de levée partielle du moratoire de cinq ans imposé à la pêche à la perchaude.
En effet, selon ce qu’a appris le Sorel-Tracy Express.ca, la prochaine étape sera de solliciter l’appui du public par le biais d’une pétition qui sera disponible en ligne, sur le site Internet de l’Assemblée nationale, et en version papier auprès des pourvoyeurs et des détaillants de droits d’accès.
Au lendemain de sa rencontre avec le conseil d’administration, le président Stéphane Marin a confié avoir sollicité une rencontre avec le député de Maskinongé, Jean-Paul Diamond, pour porter la pétition à l’Assemblée nationale. Celui-ci l'a fait en début de semaine dernière. La pétition sera disponible en ligne jusqu'à la fin mars.
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