Bas Saint-François : quelques piliers du pont ferroviaire seront démolis

Par Sébastien Lacroix
Quelques-uns des piliers de l’ancien pont ferroviaire qui enjambait la rivière Saint-François, jusqu’en 2007, disparaîtront bientôt du paysage, ceux-ci ayant été laissés en plan lorsque le CN a démantelé la structure métallique.
Alors que le chantier de reconstruction du pont David-Laperrière bat actuellement son plein, tout juste à côté, le ministère des Transports du Québec (MTQ) entend remédier à la situation d’ici la fin de l’hiver … du moins en partie !
Trois piles seront démolies dans le cadre du projet de reconstruction du pont David-Lapperière, a confirmé la Direction de la Mauricie-Centre-du-Québec du MTQ, dont deux qui sont sur la terre ferme et l’autre situé juste sur le bord de l’eau.
Les cinq autres piliers qui sont dans l’eau feront quant à eux l’objet d’une analyse. « Nous voulons voir quels sont les impacts environnementaux, notamment sur la faune aquatique », précise Brigitte Blais, de la Direction régionale du MTQ.
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Du côté d’Odanak, le conseil de bande prône le statu quo afin de favoriser la pêche et la navigation. « Il y a des espèces de poissons qui s’en servent pour frayer, comme le doré. Il y a plusieurs pêcheurs qui se tiennent autour des piliers, parce que ça mord. Ça sert aussi de repère pour savoir où se trouve le chenal navigable », indique le directeur général du conseil de bande, Daniel Nolett.
Depuis quelques années, la municipalité de Pierreville fait des démarches pour que les piliers soient démolis, étant donné qu’ils retiennent la glace et que le conseil juge qu’il y a des risques d’embâcle.
« S’ils ne défont que ces trois-là, ça ne change rien, parce que sont ceux qui sont dans l’eau qui nous causent des problèmes, soutient le maire de Pierreville, André Descôteaux. Peut-être que le propriétaire du terrain chez qui ils travaillent et entreposent du matériel leur a demandé de les démolir en échange. »
À l’époque, le CN n’avait pas d’intérêt à démolir les piliers. « Ils ont pris le fer et l’ont vendu, parce que c’est ce qui est payant, rappelle M. Descôteaux. Peut-être qu’aujourd’hui, en démolissant les piliers du pont David-Laperrière, ils se sont aperçus qu’ils pouvaient revendre le ciment et tout le fer qu’il y a dans les piliers. »
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