De la concertation au développement

Par Marilyne Champagne
Cette année, la Société d'aide au développement de la collectivité (SADC) fête ses 25 ans. Née dans un contexte économique difficile et marqué par la fin de la prospérité industrielle qui avait fait la richesse de Sorel-Tracy, la SADC (initialement la CADC) a été créée afin de stimuler le développement régional et de soutenir la création d'entreprises.
Pour ce faire, elle a su doter la région d'une table de concertation des intervenants du milieu, « probablement l'apport le plus important de la SADC à la région », affirme René Lachapelle, président de la SADC de Pierre-De Saurel.
Un des premiers mandats de ce comité a été de produire un plan stratégique qui identifiait les problèmes environnementaux du milieu comme une occasion de développement, soit en favorisant la recherche industrielle dans les secteurs de la métallurgie et de la fabrication mécanique ainsi que dans le domaine de la recherche environnementale.
Selon le président, depuis plus d’une décennie, la grande région de Sorel-Tracy a décidé de prendre le virage du développement durable, ce qui lui confère un positionnement avantageux pour faire face à ces nouveaux défis.
« Il faut presser le pas vers le développement durable et mettre de l'avant cette symbiose industrielle », explique la directrice générale de l'organisme, Sylvie Pouliot.
Cette dernière rappelle aussi que depuis 25 ans, la SADC a contribué à la création de 245 projets, dont les investissements dans la région avoisineraient les 47 millions de dollars. À son avis, une quinzaine de projets sont porteurs d'avenir pour la région, dont le projet d’usine de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) – Recyclo-Environnement – et le nouveau plan d'urbanisme de la Ville de Sorel-Tracy et la revitalisation des vieux quartiers.
En route vers 2025
Invitée à titre de conférencière pour les 25 ans de la SADC, la sociologue spécialisée en environnement et auteure Laure Waridel estime que nous sommes en mesure de choisir nous-mêmes notre développement.
« Si par le passé les grandes entreprises ont contribué à l’essor de Sorel-Tracy, ajoute-elle, force est de constater que de nouveaux défis pointent à l’horizon. Les changements climatiques, la perte de biodiversité, la contamination chimique, l’effritement de la classe moyenne ainsi que l’appauvrissement social sous toutes ses formes nous forcent à revoir certains de nos choix. Nous sommes à l’aube de changements importants. Il faut oser rêver ! »
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