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Le projet de huit autres éoliennes fait des sceptiques

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9 mars 2013
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Par Sébastien Lacroix

L’arrivée d’un promoteur privé intéressé à installer huit autres éoliennes près du site projeté du Parc éolien Pierre-De Saurel n’est-il qu’un moyen de détourner l’attention ? C’est ce que croit le Comité contre les éoliennes, qui ne voit dans ce projet qu’une façon de dilapider les fonds publics.

« C’est simplement destiné à faire passer la pilule et de donner une belle image au projet. Après, ils vont nous dire que le projet du promoteur n’a pas été accepté à la banque », estime Robert Dumont, qui ne croit pas un instant en la viabilité du projet.

Selon lui, la réalisation du Parc éolien Pierre-De Saurel, qui était évalué à 60 millions de dollars d’investissement en décembre 2010, n’est qu’une façon qu’ont trouvée les libéraux pour faire vendre les éoliennes fabriquées en Gaspésie.

« Hydro-Québec a fait miroiter de l’argent à tout le monde en s’engageant à acheter l’électricité produite. Si on n’en fait pas, ça ne leur aura rien coûté. Tandis que c’est nous qui serons pris avec des éoliennes qui ne tournent pas et des frais d’entretien récurrents. »

Difficilement justifiable

Ce projet est d’autant plus superflu qu’Hydro-Québec nage actuellement dans les surplus en électricité. Comment justifier l’achat d’énergie éolienne, alors que la société d'État procède au démantèlement de la centrale thermique de Tracy, que le gouvernement a mis fin à l’aventure nucléaire au Québec en fermant Gentilly-2 et qu’il a coupé court à plusieurs projets de minicentrales hydroélectriques, dont celui de Manouane Sipi, en Haute-Mauricie ?

« Pour que le parc éolien Pierre De-Saurel soit rentable, Hydro-Québec va acheter l’électricité à 12 cents le kilowattheure, alors qu’il le revend à 4 cents. Si c’était son argent, Thierry Vandall (le président d’Hydro-Québec), ne gérerait pas de cette façon parce qu’il ne resterait pas en affaires longtemps. »

En janvier dernier, Le Devoir rapportait que pour respecter les contrats approuvés sous l’ancien gouvernement du Parti libéral, la facture pourrait s’élever à 4,5 milliards de dollars pour acheter de l’électricité en pure perte, ce qui entraînerait des hausses tarifaires de 5 % annuellement jusqu’en 2020 afin de récupérer 500 millions par année. « En bout de ligne, c’est quand même nous qui allons payer », déplore le président du comité, Fernand Gignac.

Celui-ci multiplie les démarches depuis un an et demi au nom de son comité. Il craint par-dessus tout que la Ville de Sorel-Tracy doive assumer un peu plus de 60 % de la facture si l’aventure s’avère non rentable.

« Si ça coûte un million, nous devrons en payer 600 000 $ », a-t-il lancé durant la dernière assemblée publique du conseil municipal, où il a réclamé, en vain, que les élus passent au vote sur le sujet. « On devrait même aller en référendum. Qu'est-ce que c'est 500 000 $ sur un projet de 60 millions, en plus de l’inflation et des imprévus ? Nos comptes de taxes sont à la limite à Sorel-Tracy, et ils vont monter encore plus. Nos enfants et nos petits-enfants vont payer pour ça. »

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  • MP
    michel picher
    temps Il y a 11 ans
    Enfin la vérité éclate sur ce subterfuge qui enrichira encore une fois les amis au détriment des payeurs de taxes que sont les contribuables. Si les membres de la MRC veulent se lancer en affaires qu'ils le fassent avec leur propre argent au lieu de celui des contribuables. Ce sont ces mêmes personnes qui ont voté des augmentations de salaire de plus de 53% au Préfet, 30% aux 11 autres maires et 10% au personnel de soutien de la MRC. Facile de se donner des privilèges quand ce sont les autres qui paient. Combien ont-ils dépensé à date pour les éoliennes sans avoir d'abord l'assentiment des citoyens. Je pense que nous devons initier un mouvement pour se débarrasser de cet autre palier de gouvernement inutile qui nous coûte trop cher. Michel Picher
  • FL
    Françoise Lessard
    temps Il y a 11 ans
    Si ce projet était rentable, du début à la fin... Pourquoi avoir inscrit au règlement numéro 227-13 -Règlement fixant la participation des municipalités de la MRC de Pierre-de Saurel au projet de parc communautaire ainsi que les conditions relatives à l''exercice du droit de retrait des délibération portant sur ce projet ou à la cessation de ce projet que: 'Les dépenses de la MRC relatives au parc éolien communautaire sont payées en premier lieu à même les distributions versées par la société en commandite à la MRC. Dans l'éventualité où la société en commandite ne peut verser de distribution à la MRC, cette dernière impose une quote-part aux municipalités participantes déterminée au prorata de la participation de chaque municipalité établie selon l'article 4 du présent règlement. Pour la période précédant la mise en service, le remboursement des dépenses de la MRC relatives au parc éolien communautaire (frais d'intérêts liés aux emprunts temporaires) s'effectue à même l'emprunt contracté par la MRC et autorisé par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT) qui prévoit, entres autres, des frais de financement liés au projet.' Cette clause n'est pas nécessaire vue la rentabilité du projet. N'est-ce pas? Est-ce dans l'éventualité que les vents ne seront pas au rendez-vous et que les pénalités prévues au contrat avec Hydro-Québec Distribution sont salées? Est-ce parce que les coûts du projet estimés à 60 M$ ont été sous-évalués? En avril 2009, l’Association Canadienne de l’Énergie Éolienne spécifiait dans un de ses rapport que le coût total d’un projet de 25 MW et la part à assumer par les groupes communautaires ou autochtones était de 68,75 M$ en dollars de 2008.
  • RD
    Robert Dumont
    temps Il y a 11 ans
    Monsieur Picher a bien raison. Les MRC sont vraiment une plaie non seulement d'inutilité, mais de nuisance. Elles court-circuitent l'autorité des villes sans avoir été élues. Elles pigent dans la caisse et n'apportent rien en retour; elles coûtent une fortune à entretenir et n'ont même pas à fournir la preuve de leurs gaspillages. Si vous posez trop de questions à leur goût; non seulement elles n'ont pas à vous répondre mais elles vous poursuivent pour harcèlement, comme Monsieur Gignac l'a appris à ses dépens. Vivement, qu'on abolisse ces horreurs!
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