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Vers une chaire en écologie industrielle

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25 mars 2013
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Par Sébastien Lacroix

Le Centre de transfert en écologie industrielle (CTTÉI) souhaite créer une chaire de recherche à la fois collégiale et universitaire, grâce à une collaboration entre le Cégep de Sorel-Tracy et l’École polytechnique. Il s'agirait d'une première au Canada.

Grâce à une contribution de 10 000 $ provenant du budget discrétionnaire de la députée de Richelieu et ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement du Québec, Élaine Zakaïb, le CTTÉI pourra monter son dossier de candidature pour le présenter au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG).

Cette chaire en écologie industrielle, qui serait l’un des projets phares de la nouvelle Technopole en écologie industrielle de Sorel-Tracy, servirait à former des ingénieurs et des techniciens à l’importance du développement durable.

« Il y aura un volet recherche, mais nous voulons aussi l’inclure dans les différentes formations. Parce que le développement durable, c’est une philosophie qu’il faut intégrer dès le départ, que ce soit chez un technicien ou un ingénieur », a expliqué la directrice générale du CTTÉI, Hélène Gignac, en conférence de presse le 25 mars.

En inculquant ces notions aux étudiants, l’objectif ultime est d’arriver à réduire à zéro les déchets. « Il faut y penser dès la conception pour arriver à faire des produits ou des bâtiments qui ne génèreront pas de résidus, a illustré Mme Gignac. Il faut aussi les conscientiser au fait qu’un déchet qui a une valeur devient un sous-produit. »

La chaire sera l’occasion de favoriser l’innovation dans les entreprises de la région par le biais de stages collégiaux et universitaires ou de projets de maîtrise ou de doctorat.

« Il y a une partie qui pourra se faire dans les bureaux, mais les étudiants devront aller dans les entreprises pour voir leurs problématiques et l’expertise qu’elles ont développée », a dit Jean-Marc Ferairet, de l’École polytechnique.

L’un des objectifs de la chaire sera de développer des outils pour que les entreprises soient plus efficaces dans leur processus de récupération. « Il faut les amener à manipuler les flux industriels en vue de les réutiliser, a expliqué M. Ferairet. La symbiose industrielle, c’est de réutiliser les produits afin que les entreprises réduisent leur empreinte environnementale. »

L’un des défis qui attendent les intervenants au dossier sera de trouver le moyen d’appliquer la chaire aux différents niveaux postsecondaires, que ce soit au collégial, au baccalauréat, à la maîtrise et aux doctorats. « Il va falloir innover, a convenu la directrice générale du Cégep de Sorel-Tracy, Fabienne Desroches. Nous allons mettre en application ce que la chaire va développer et mettre à jour. »

Un exemple pour le Québec

Un autre défi sera de trouver des entreprises intéressées aux services de la chaire. Même si la Technopole en écologie industrielle se situe à Sorel-Tracy, le projet n’a pas l’intention de se limiter à la région.

« Nous avons des partenaires comme Alstom et Rio Tinto dans la région, mais nous en voulons aussi dans d’autres régions du Québec, a indiqué Hélène Gignac. Nous voulons être un modèle pour montrer comment les entreprises qui viennent s’établir dans la région sont intéressées à travailler non pas en silo, mais en boucle. »

Exporter le savoir-faire à l’extérieur de la région est d’ailleurs l’une des raisons qui ont motivé la ministre Zakaïb à aider financièrement le dossier de candidature. « Nous voulons que le Québec se développe par ses régions et, pour ce faire, elles doivent se démarquer par leurs offres distinctives », a mentionné la ministre.

Mme Zakaïb a aussi fait valoir que l’écologie industrielle est un créneau d’avenir et que le gouvernement veut faire de la région un leader mondial dans ce domaine. « Il faut arrêter de distinguer développement économique et environnement, parce que, comme dans ce cas-ci, le développement durable les inclut tous les deux. »

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