La Coopérative Shooner-Jauvin pourra aller de l’avant

Par Sébastien Lacroix
Maintenant que l’affaire pendante avec la Municipalité de Yamaska est à toute fin pratique réglée, la Coopérative de solidarité de santé Shooner-Jauvin pourra réaliser quelques projets qui ont dû être mis sur la glace au cours des dernières années.
Rappelons que depuis 2010, les élus de Yamaska avaient décidé de retenir la cotisation que le conseil précédent s’était engagé à payer chaque année pour assurer le fonctionnement de la coopérative jusqu’en décembre 2013.
Étant donné le manque à gagner d’un peu plus de 18 000 $ par année occasionné par cette situation, la coopérative fonctionne au ralenti depuis un peu plus de trois ans. « Nous étions toujours au minimum de nos dépenses. Il fallait se limiter et nous étions très surveillés », admet la directrice générale, Françoise Lacasse.
Avec l’argent qu’elle doit recevoir de la Municipalité de Yamaska, la coopérative doit faire quelques investissements. « Il y a un système téléphonique qu’il faut mettre en place parce que des médecins n’en ont pas dans leur bureau. Il y a aussi la toiture qui sera à changer. On verra aussi à acheter certains appareils que les médecins vont nous identifier en fonction de leurs besoins », énumère la directrice générale.
La coopérative a aussi l’intention d’offrir plus de services. « On veut augmenter le service de l’infirmière, offrir la prise de sang, la mesure de la tension artérielle et des conseils pour le diabète et la prise de poids », ajoute-t-elle.
Des efforts pourront aussi être investis pour faire du recrutement de médecins. « On était tellement serré qu’on ne pouvait même pas se permettre d’avoir un kiosque lors de salons. Simplement pour suffire à la demande, il nous faudrait trois autres médecins, parce que nous avons 1500 patients en attente », indique Mme Lacasse.
Le président de la coopérative et maire de Pierreville, André Descôteaux, déplore pour sa part que la coopérative ait dû dépenser un peu plus de 21 000 $ en frais juridiques. « Nous savions dès le départ que notre projet était ''d’aplomb'', mais en cour, on ne sait jamais. Ce qui est le plus malheureux là-dedans, c’est que cet argent-là ne servira pas pour les soins de santé ou l’achat d’équipements », dit M. Descôteaux.
La Coopérative Shooner-Jauvin avait été créée en 2008 afin de sauver la clinique médicale de la fermeture. La Municipalité de Pierreville avait alors demandé la participation de dix municipalités voisines pour aider au démarrage de la coopérative.
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