La Coopérative Shooner-Jauvin devra revoir son financement

Par Sébastien Lacroix
Le conseil d’administration de la Coopérative de solidarité de santé Shooner-Jauvin amorce les démarches en vue de renouveler les ententes avec dix municipalités avoisinantes qui ont permis son démarrage, en 2008.
À l’époque, les municipalités s’étaient engagées à payer leur quote-part jusqu’en décembre 2013 afin de permettre de sauver la clinique médicale de Pierreville. Celle-ci était alors menacée de fermeture, étant donné que les deux médecins en place, les docteurs Karl Shooner et Daniel Jauvin, étaient surchargés de travail et menaçaient de ne pas renouveler leur contrat à l’approche de la retraite.
Il serait surprenant que Yamaska réintègre les rangs, puisque la Municipalité est allée en cour contre la coopérative avant d’être condamnée à payer sa contribution, en plus des intérêts, pour les années 2010 à 2013.
« Est-ce que les autres municipalités vont accepter de payer la part de Yamaska ? », se demande le président de la coopérative et maire de Pierreville, André Descôteaux. Vont-elles rembarquer ? Si oui, est-ce qu’elles vont continuer de payer 100 % de la part qu’elles payaient ou seulement une partie? »
Actuellement, le conseil d’administration est en train d’élaborer différents scénarios. Il n’est pas exclu que les membres aient à payer une cotisation annuelle pour avoir droit aux services. « Jusqu’ici, ils payaient leur carte de membre 70 $ et ensuite c’était gratuit », explique la directrice générale, Françoise Lacasse.
La coopérative s’attend à ce que les membres émettent des réticences quant à l’instauration de cotisations. « C’est normal, mais partout au Québec il y a des cotisations annuelles qui se font sur une base volontaire, indique Mme Lacasse. Les municipalités avaient accepté de payer pendant cinq ans afin de permettre le démarrage de la coopérative et le maintien de la clinique, mais elles n’avaient rien dit pour la suite des choses. »
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