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Gaz de schiste : les opposants sont prêts à collaborer

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16 avril 2013
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Par Sébastien Lacroix

Plutôt que de chercher la confrontation, le Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) a décidé d’adopter l’approche de la collaboration avec le ministère de l’Environnement pour que soit finalement instauré un moratoire sur le gaz de schiste.

Après avoir rencontré le chef de cabinet au début du mois d’avril, le RIGSVSL a constaté à quel point le ministère manque d’informations sur le sujet. « Ils leur manque des bouts , fait valoir le coordonnateur général, Serge Fortier. Par exemple, ils ne possèdent pas la liste des produits toxiques contenus dans le procédé. Nous l’avons et nous allons la leur fournir afin de leur donner l’autre côté de la médaille. Nous voulons qu’ils aient d’autres renseignements que ceux fournis par les experts des pétrolières. »

Le RIGSVSL veut aussi être mis au courant de l’évolution du dossier afin que le moratoire soit imposé le plus rapidement possible. « On nous a dit que le ministère à d’autres dossiers à régler. On veut bien leur donner du temps, mais il est plus que temps de régler la question. Pour nous, ce devrait être la priorité des priorités », insiste Serge Fortier.

Et le pétrole de schiste?

Les opposants déplorent toutefois l’approche électoraliste du gouvernement qui a annoncé, en février dernier, son intention de déposer un projet de loi visant à instaurer un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, mais pas sur le pétrole de schiste qui est présent sur la Rive-Nord.

« Apparemment qu’un moratoire ferait l’affaire de tous les partis, parce qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale. C’est compréhensible, parce que le prix du gaz n’est pas bon. Alors que le pétrole, c’est payant et personne n’en parle, raconte Serge Fortier. On dirait qu’ils ont voulu satisfaire tout le monde en donnant un nanane aux écologistes, en empêchant le gaz, et un autre aux pétrolières, en leur permettant le pétrole. »

Comme le fait valoir le coordonnateur général du RIGSVSL, qui représente une centaine de comités locaux, l’exploration et l’exploitation du pétrole de schiste sont tout aussi dangereuses, étant donné que le procédé de fracturation hydraulique est toujours en cause. « Nous ne voyons pas où est la logique sur le plan environnemental. Si quelque chose n’est pas bon pour un, il ne devrait pas être bon pour l’autre, s’insurge Serge Fortier. On dirait qu’ils essaient de faire la même chose avec le pétrole de schiste qu’ils ont fait avec le gaz de schiste, au départ. Ils n’en parlent pas pour pouvoir mieux le faire passer. »

Même s’il accepte de collaborer avec le gouvernement, le Regroupement n’a pas l’intention de faire de compromis pour autant. « La santé, la sécurité et le principe de précaution, pour nous, c’est non-négociable, insiste le coordonnateur. Nous voyons plus loin que ça. On ne peut pas se lancer dans quelque chose « sans trop savoir », en pelletant les problèmes à nos enfants et nos petits-enfants. Le système capitaliste n’est pas conçu pour voir à ça et c’est à nous d’être vigilants. »

AUSSI À LIRE : Les opposants pressent le ministère de l'Environnement

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