L’histoire et le patrimoine pour attirer des touristes

Par Sébastien Lacroix
Qu’on pense aux migrations amérindiennes, au commerce ou pour des fins militaires, la rivière Richelieu a joué un rôle important dans le développement de la région, du Québec et même de toute l’Amérique du Nord.
C’est pourquoi Tourisme Montérégie et la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Montérégie Est ont mis l'accent sur les thèmes de l’histoire et du patrimoine dans la mise en marché de la Route du Richelieu, qui a été inaugurée l’été dernier.
Cette route touristique de 265 kilomètres emprunte les deux rives de la rivière Richelieu à partir de Lacolle, aux frontières canado-américaines, jusqu’à l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, à Sorel-Tracy. La route se poursuit même jusqu’à Albany, dans l’État de New York, sous l’appellation Lakes to Locks Passage.
Afin de contribuer à l’essor et au développement de la Route du Richelieu, la CRÉ Montérégie Est vient d’investir 94 000 $ pour soutenir huit projets, dont trois dans la région de Sorel-Tracy.
Dès cet été, un jardin iroquoïen doit être intégré à la place d’animation du Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel-Tracy. Il comprendra des bornes pour diffuser du contenu historique relatif aux fouilles archéologiques et à la présence amérindienne le long du Richelieu. Il misera sur la valeur éducative et les particularités des artefacts exhumés du site Mandeville.
À la Maison du Gouverneur, un jardin et des sentiers avec des panneaux d’interprétation, des artefacts et des œuvres d’art traitant des différentes périodes historiques importantes seront aménagés. L’objectif est de mettre en évidence l’influence de la rivière Richelieu sur le développement économique, social, culturel et environnemental de Sorel-Tracy.
Le cœur villageois de Saint-Ours est aussi appelé à devenir un attrait touristique pour les visiteurs. Un circuit regroupant une trentaine de sites patrimoniaux mettant en valeur l’évolution du patrimoine bâti y sera implanté. Le circuit doit expliquer comment l’exploitation des ressources naturelles a été mise au service du développement villageois.
La marque de commerce de la région
Si elle laisse le soin aux promoteurs de dévoiler les détails entourant leur projet respectif, la directrice générale de l’Office du tourisme de la région de Sorel-Tracy, Diane Bouchard, est très enthousiaste quant à leur venue.
« Ce n’est pas tout que d’avoir une route touristique avec des panneaux bleus sur le côté. Encore faut-il qu’il y ait des choses à voir pour inciter les gens à débarquer », fait-elle valoir.
Ces projets, en lien avec l’histoire et le patrimoine, devraient permettre d’attirer des touristes, estime Mme Bouchard. « L’été dernier, nous avons eu une bonne augmentation avec l’exposition de photos anciennes au bureau d’information touristique, indique-t-elle. Ces projets devraient sûrement contribuer. Ils sont très importants parce qu’ils deviennent des points d’ancrage pour les touristes. »
D’autant plus que l’histoire et le patrimoine sont en quelque sorte la marque de commerce de la région. « L’histoire du Québec coule le long de la rivière Richelieu. Qu’on pense aux patriotes et à tout ce qui s’est passé. Il ne faut pas oublier non plus que Sorel est la quatrième plus vieille ville au Canada, rappelle la directrice générale de l’Office du tourisme. Nous voulons mettre ceci en évidence de différentes façons. »
Au cours des années à venir, d’autres projets pourraient voir le jour le long de ce bout-ci de la rivière Richelieu. « C’est à souhaiter qu’il y en ait d’autres pour qu’ils puissent venir complémenter ce qui est déjà en place. Les organismes ne sont pas à court d’idées, ils ont simplement besoin d’un soutien financier pour pouvoir les réaliser », souligne Diane Bouchard.
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