L'histoire des Patriotes racontée au cégep?

Par Sébastien Lacroix
Le ministre de l'Enseignement supérieur souhaite que des cours d’histoire fassent partie du programme de la formation générale au cégep. Pour Pierre Duchesne, les événements concernant les Patriotes, qui ont marqué le Québec, doivent y être enseignés.
Le député de Borduas se défend de faire de la propagande politique en imposant un tel cours au Cégep. « On n’a pas à avoir honte de ce passé. Je rappelle que les Patriotes se sont battus pour avoir un parlement responsable au Bas-Canada. Des gens ont donné de leur vie. Parler des Patriotes, ce n’est pas de faire de la politique. C’est se rappeler le combat des gens pour un motif noble, soit la démocratie », explique-t-il.
Le ministre Duchesne croit qu'il est crucial de savoir d’où nous venons pour mieux comprendre où nous allons en tant que société et qu'individu. Ce projet d'instaurer des cours d'histoire au niveau collégial est important, poursuit-il, puisque les étudiants arrivent à un moment de leur vie où une réflexion philosophique s’impose.
« Au cégep, nous ne sommes plus dans la description des faits et du déroulement du récit historique qui a été étudié au secondaire. C’est de comprendre les grands événements politiques avec un contexte large », dit-il. La décision de M. Duchesne devrait être prise dans les prochains mois.
En plus de la révolte des Patriotes, le cours comprendrait d’autres pans de l’histoire du Québec, allant de la conquête à la conscription, en passant pas le rapatriement de la constitution.
Ce serait toutefois loin d’être chose faite, selon ce qu'indique le directeur des études au Cégep de Sorel-Tracy, Denis Boucher. « La Fédération des cégeps n’a jamais été consultée là-dessus, précise-t-il. Pour imposer un cours obligatoire au cégep, il faut ouvrir le règlement sur le Régime des études collégiales (REC). C’est un processus qui n’est pas simple. »
La direction du Cégep de Sorel-Tracy préfère ne pas émettre de commentaires sur une telle possibilité. « Nous n’avons pas d’opinion là-dessus parce que ce n’est pas une recommandation qui vient de nous. D’autant plus que nous n’avons pas reçu les devis de ces cours-là, continue Denis Boucher. Il y en a qui préfèrerait avoir des cours de finances plutôt que de l’histoire au Cégep. On n’entrera pas dans ce débat-là. »
Avec la collaboration d’Isabelle Laramée.
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