Parc éolien : la hauteur des mâts passe de 80 à 100 mètres
Par Sébastien Lacroix
La hauteur du mât des 12 éoliennes qui doivent être mise en service en 2015 dans la MRC de Pierre-De Saurel sera finalement de 100 mètres, au lieu des 80 mètres qui avaient été prévus.
Cette décision fait suite à l’acceptation de cette hauteur pour le modèle MM92 du fabricant REpower par Hydro-Québec. Jusqu’ici, la société d’État refusait les mâts de 100 mètres pour ce modèle d’éoliennes. C’est pourquoi la MRC avait dû se résigner à opter pour une hauteur de 80 mètres lors de l’élaboration de son projet.
Le parc éolien Pierre-De Saurel a donc mandaté la firme Desseau, qui est responsable du projet, pour évaluer les effets et la faisabilité d’un tel changement. Les résultats se sont avérés concluants et les maires ont donné un appui unanime au projet lors d’une séance extraordinaire qui s’est tenue le 15 mai dernier.
Étant donné qu’il faudra plus de métal pour construire les mâts et que les bases pour les soutenir seront plus importantes, la MRC indique que le projet coûtera 7 millions $ de plus, faisant passer les coûts à 66 M$, au lieu de 59 M$.
« Nous ne sommes responsables que de 30 % du projet. Pour la MRC, ça représente donc une hausse d’environ 2 millions », rappelle le préfet Gilles Salvas.
Selon ce qu’indique la société en commandite du parc éolien Pierre-De Saurel, le changement de hauteur des mâts entraînera un accroissement des profits de 50 %, ce qui représente près de 20 millions $ de plus sur un contrat d’une durée de 20 ans.
« Nous ne voulions pas mettre 7 millions $ de plus et que ça ne nous rapporte que 7 millions $. Sinon, on ne l’aurait pas fait, explique M. Salvas. Nos ingénieurs ont vérifié et il vente plus à 100 mètres qu’à 80 mètres. C'est assez pour justifier l’investissement. »
Même si le projet du parc éolien Pierre-De Saurel est limité à une production de 24,6 mégawatts (MW), il ne lui serait pas interdit d’en produire davantage. « Nous avons une marge de manœuvre de 1 MW et Hydro-Québec peut nous acheter l’excédent à moindre coût », assure le préfet Gilles Salvas.
La décision de la Société en commandite doit maintenant recevoir l’approbation d’Hydro-Québec Distribution. La MRC, à titre de commanditaire, n’a fait qu’appuyer la demande pour que les modifications nécessaires soient apportées au contrat d’approvisionnement en électricité.
En 2013, le projet doit être soumis au Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) avant de pouvoir enclencher le processus d’appel d’offres et le début du chantier. Pour le moment, le projet ne figure toujours pas à l’agenda des prochaines audiences publiques du BAPE.
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