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Du « brasse-camarade » à la soreloise

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20 juillet 2013
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Par Marilyne Champagne

Deux jeunes Belges passionnés de bières ont voulu s'inspirer du savoir-faire brassicole de la région en effectuant un stage à la coopérative Le Loup rouge.

De la pesée du grain à la production, en passant par le nettoyage des cuves, Ophélie Blauen et Fabien Claude ont pris part à toutes les étapes du brassage de la bière soreloise.

L'année dernière, le couple dans la vingtaine, originaire du sud de la Belgique, a effectué un séjour de deux semaines en Italie afin de visiter plusieurs microbrasseries. Cette année, leur choix s'est porté tout naturellement vers le Québec. « On voulait venir au Québec. Plusieurs personnes autour de nous y ont vécu une expérience positive », explique Ophélie Blauen.

Pour vivre une expérience concrète

« On voulait voir comment ça se passait la vie de tous les jours dans une brasserie, en apprendre la gestion, la production, le nettoyage... », ajoute Fabien Claude.

Bien qu'ils souhaitent éventuellement devenir propriétaires à leur tour d'une brasserie artisanale, ils n'en sont présentement qu'à la « phase de collecte de renseignements ».

Le couple fabrique déjà sa bière de manière artisanale à la maison, laquelle est destinée à une consommation personnelle. Après avoir mis la main sur le livre Les microbrasseries du Québec, de Guy Lévesque et Jean-François Joannette, ils ont fait la sélection des microbrasseries qui les intéressaient le plus.

Quelques échanges de courriels avec Jan-Philippe Barbeau, propriétaire et maître brasseur du Loup rouge, et les Belges faisaient de Sorel-Tracy leur premier séjour, puis seront accueillis, par la suite, à la Microbrasserie Charlevoix, à Baie-Saint-Paul.

« À la différence de la Belgique, le Québec compte plusieurs broues pub, des pubs attachés à la brasserie. C'est un concept que nous trouvons intéressant », indique Ophélie Blauen.

Du 1er au 15 juillet dernier, le couple a travaillé dans la partie brasserie du Loup rouge, s'attelant à différentes tâches, dont la pesée et la mouture du grain, le brassage de l'eau et du grain, le transfert, le nettoyage, la désinfection et le remplissage de barils et l'ébullition.

« Ils ont participé deux fois à chacune des différentes étapes. Nous avons brassé, ensemble, la Colère noire, une black IPA amère », ajoute Jan-Philippe Barbeau. « On constate l'importance des petits détails », note Ophélie Blauen, citant en exemple la pente au sol dans la partie brasserie.

Son conjoint considère l'expérience en milieu de travail comme étant un complément à sa formation du soir en microbrasserie. « On vient y chercher tout l'aspect logistique, fonctionnel », ajoute Fabien Claude.

Bien que les étapes de fabrication de la bière demeurent sensiblement les mêmes d'un pays à un autre, le couple a été en mesure d'observer certaines différences entre les manières de faire québécoise et belge. « On s'étonne de toute la gamme de bières offertes à la même place, par la même brasserie artisanale et les différentes interprétations des styles de bières », mentionne Ophélie Blauen.

Des préoccupations environnementales

S'il souhaite, à moyen terme, se lancer dans l'aventure de la microbrasserie en sol belge, le couple a aussi une vision de développement où l'efficacité énergétique occupe une place prépondérante.

Il faut dire que cela va de pair avec le bagage de connaissances du couple. Fabien Claude est ingénieur de recherche en énergie et environnement au campus d'Arlon à l’Université de Liège, tandis qu'Ophélie Blauen est ingénieure-architecte à son compte, spécialisée en énergie du bâtiment. Elle possède aussi une formation en herboristerie et œnologie.

Le jeune homme souhaiterait réaliser un doctorat sur la bière avec pour objectif la création d'une microbrasserie misant sur l'économie d'énergie. « On voudrait pouvoir récupérer la chaleur produite la veille lors du brassage; on pense à quelque chose d'innovant. »

Enfin, le couple a pu profiter de l'effervescence du Festival de la gibelotte. « Les gens sont sympathiques. On sent qu'il y a une volonté de faire bouger les choses. Il y a certainement un potentiel », dit Ophélie Blauen.

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