Situation préoccupante pour la fabrique Saint-Joseph

Par Marie-Ève Bouffard
Avec des résultats financiers déficitaires depuis 2005, la situation de la fabrique Saint-Joseph n’est pas « désastreuse, mais très préoccupante ».
C'est du moins ce qu'avance le président du conseil, Léon Gélinas. En ce qui concerne l'année en cours, le déficit prévu était de 30 000 $. Cependant, grâce à des dépenses bien contrôlées, aux revenus de dimes et à des quêtes qui ont été supérieurs aux prévisions, « nous croyons pouvoir terminer l’année avec un déficit de l’ordre de 20 000 $ », souligne M. Gélinas.
Pour ce qui est de l'année 2014, les prévisions montrent que le déficit prévu sera d’environ 22 000 $, ce qui représente « une situation très préoccupante », dit-il.
De tels déficits répétés ne sont pas sans conséquences. « Aucune réparation majeure n’a été effectuée sur nos édifices qui se détériorent lentement », mentionne M. Gélinas. En jetant un coup d'œil à la dernière évaluation des travaux à effectuer sur les deux églises (Enfant-Jésus et Marie Auxiliatrice) et le presbytère, le conseil a constaté que le montant total des réparations excède ce que la fabrique a en banque.
Devant une telle situation, des solutions sont examinées afin de rétablir sa santé financière. « Certains se demandent si la fabrique va fermer une autre église. C’est effectivement une des solutions qui devra être envisagée, mais une telle décision demande une analyse complète et complexe, précise M. Gélinas. Elle doit aussi être approuvée par l’évêché et, actuellement, aucune demande en ce sens n’a été faite. »
Deux églises en moins depuis 2011
Rappelons qu'en juin 2011, la fabrique a reçu une proposition d’un entrepreneur local qui offrait de démolir les deux églises de Saint-Joseph et de Saint-Jean Bosco, à ses frais, en échange du terrain de l’église Saint-Jean Bosco.
Au terme de cette transaction, la fabrique était donc toujours propriétaire du terrain de l'ancienne église Saint-Joseph. Des négociations ont ensuite été entreprises avec la Ville de Saint-Joseph-de-Sorel, afin que celle-ci achète le terrain.
« Dans le processus de négociations, la fabrique a tenu compte du fait que la Ville s’était toujours montrée très coopérative avec la fabrique », précise M. Gélinas, ajoutant que le prix de vente a été inférieur à la valeur du marché pour ce terrain. Toutefois, puisque l’argent de la vente est placé dans le fonds patrimonial de la paroisse, ce montant ne peut pas être utilisé pour payer les dépenses courantes.
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