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Une nouvelle vocation pour près de 300 églises du Québec

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17 décembre 2013
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Par Marie-Eve Shaffer

Depuis une décennie, pas moins de 285 églises du Québec ont changé de vocation ou sont sur le point de l'être, révèlent des données obtenues par TC Media. En Montérégie, on en compte 47, ce qui classe la région au deuxième rang, dernière Montréal, avec 58.

À l'opposé, la Montérégie arrive aussi deuxième pour ce qui est des églises ayant conservée leur vocation depuis 2003, avec 345, toujours après Montréal, qui a en 405 sur les 2426 au Québec.

La majorité de ces églises qui « sont vouées à un autre saint » ont été converties, mutées en centres communautaires, en bibliothèques, en salles de spectacle ou même en immeubles à logements abordables. C'est ce qu'indique une compilation scrupuleuse du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), un organisme à but non lucratif qui veille à la conservation et la mise en valeur des biens et des immeubles de l’Église.

Parfois, les nouvelles fonctions de ces églises sont multiples. Par exemple, l’église Sainte-Germaine-Cousin, à Montréal, abritera sous peu une salle communautaire ainsi qu’un centre de la petite enfance. À la place de l’ancien presbytère, un immeuble à logements pour des personnes âgées sera construit.

Les activités de culte ne sont pas nécessairement écartées des projets. Plusieurs communautés religieuses ont d’ailleurs racheté ces églises. Dans d’autres cas, un espace plus restreint a été accordé aux religieux.

À La Durantaye, dans Chaudière-Appalaches, l’église Saint-Gabriel a été transformée en centre multifonctionnel. Les bancs ont été retirés. Une cuisine, un vestiaire et des toilettes ont été construits à l’intérieur de la nef. Le choeur y est toujours, mais il est dissimulé derrière un rideau pendant les activités laïques.

Dans moins d’un 1 % des cas, les églises ont été modifiées pour abriter des condos. « Des projets de condos, ce n’est pas l’avenir, indique le chargé de projet du CPRQ, Denis Boucher. Il y a toutes sortes de modifications qui doivent être faites par la suite pour essayer d’améliorer la qualité de vie des occupants et leur coût est énorme. »

D’après la professeure titulaire à la Faculté de théologie et des sciences de la religion à l’Université de Montréal et la titulaire de la Chaire religion, culture et société, Solange Lefebvre, le Québec est en avance sur plusieurs pays, notamment européens, lorsqu’il est question de trouver un nouvel usage aux églises. « On est plus avancé dans la mesure où on en déjà converti, dit-elle. On a assumé déjà le fait qu’il fallait [convertir ces églises] ».

Mme Lefebvre souligne notamment la création de la Fondation du patrimoine religieux du Québec, en 1995, qui est devenue en 2007 le CPRQ, ainsi que le rapport de la Commission de la culture déposé en 2006, Croire au patrimoine religieux du Québec.

Le gouvernement du Québec a en plus consacré près de 275 M$ dans la restauration du patrimoine religieux depuis 1995.

 À lire aussi : Des églises en mutation

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