ENVIRONNEMENT. Menacée par l’agrile du frêne, la Ville de Sorel-Tracy ne plante plus ces espèces d’arbres depuis quatre ans. La Municipalité envisage plusieurs autres pistes de solutions pour éviter un problème de contamination.

Comme aucun arbre n’a encore été affecté par la maladie, la Ville concentre ses énergies sur des mesures préventives.

« Nous sommes présentement en train de répertorier tous les arbres sur notre territoire, afin d’avoir une idée plus claire des régions les plus à risques », explique Marie-Lise Tellier, agente de communication à Sorel-Tracy.

La première fois qu’une municipalité détecte l'agrilus planipennis, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) effectue gratuitement des tests en laboratoire pour confirmer si la région est touchée.

En plus des changements dans le paysage, la problématique a également des impacts sur le plan financier. L’abattage des arbres engendre des coûts importants.

« Les municipalités qui sont envahies ne contrôlent pas à quel rythme les arbres meurent. Elles ne peuvent donc pas prévoir les sommes nécessaires pour effectuer l’abattage », soutient Hugo Fréchette, spécialiste de l’agrile du frêne au Québec pour l’ACIA.

Des pistes de solutions

Pour éviter une propagation, la Ville de Sorel-Tracy devrait imposer l’abattage de tous les frênes, y compris ceux qui se trouvent sur des terrains privés. Même si cette mesure n’est pas populaire, le consultant en arboriculture Jean Lamontagne considère que cette technique est la seule solution pour contrer la maladie.

Pour le reboisement, la Ville peut se tourner vers le Répertoire des arbres recommandés en milieu urbain pour choisir les espèces à planter. Produit conjointement par l’Association québécoise des producteurs en pépinière, la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec et le ministère de l’Agriculture, ce guide demeure le seul ouvrage de référence au Québec.

D’autres avenues sont également possibles à ceux qui souhaiteraient sauver leurs arbres. « Un vaccin existe maintenant pour traiter les frênes. Il coûte entre 200 $ et 300 $ selon la grosseur de l’arbre et doit être répété tous les deux ans », spécifie M. Lamontagne.

Le vaccin est toutefois une mesure préventive, qui demeure complètement inutile pour guérir un arbre déjà malade.

Indices qu'un frêne est atteint

Éclaircissement de la couronne de l’arbre

Densité du feuillage moins intense

Fentes verticales sur l’écorce

Petits trous en forme de « D » sur le tronc

Les frênes infectés meurent généralement après deux ou trois ans.

*Source : Ville de Sorel-Tracy

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Les citoyens qui souhaitent abattre un frêne doivent d’abord obtenir un certificat d’abattage en communiquant avec le Service de la planification et du développement urbain de Sorel-Tracy, au 450 780-5600, poste 5690. Les propriétaires qui craignent que l’agrile ait atteint leur arbre doivent contacter le bureau de l’ACIA de Saint-Hyacinthe le plus rapidement possible au 450 768-1346.