Une quarantaine de personnes ont assisté à la Conférence sur les enjeux du transport pétrolier
Le 25 avril dernier, une quarantaine de personnes se sont rendues au Biophare pour assister à la Conférence sur les enjeux du transport pétrolier organisée par le Regroupement citoyen contre les bitumineux.
Cette conférence présentée par Martin Poirier et Benoit Saint-Hilaire de l’initiative citoyenne Non à une marée noire dans le Saint-Laurent était surtout orientée sur les enjeux pétroliers dans la région de Sorel-Tracy.
C’est en 2013, à la suite de l’acquisition des actifs d’Hydro-Québec, que la compagnie Kildair, propriété de Sprague International Properties LLC, se lance dans l’entreposage et la manutention du pétrole brut en concluant un contrat à long terme avec l’entreprise Suncor.
La région de Sorel-Tracy devient alors une plaque tournante dans l’exportation du pétrole des sables bitumineux et possiblement du pétrole de schiste en provenance du Dakota.
Le pétrole acheminé par train est entreposé aux installations de Kildair pour être ensuite transbordé sur des pétroliers. Ce pétrole brut sera exporté par navire à raison d’un à trois navires par mois selon les indications de Suncor, trente navires par année en moyenne.
Suncor et Kildair n'ont pas eu besoin de passer par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour faire transiter le pétrole albertain par Sorel-Tracy, un pétrole exclusivement destiné à l’exportation. Ils n’ont pas non plus cru nécessaire d’informer et de consulter la population.
Pourtant, ces activités soulèvent énormément de questions et se déroulent en amont de l’archipel du Lac Saint-Pierre, une réserve mondiale de la biosphère reconnue pas l’UNESCO.
Les conférenciers ont abordé le fait que l’augmentation des trains pétroliers rend difficile le transport des autres marchandises comme le blé, la priorité étant donnée au pétrole. Ceci pourrait avoir une incidence importante sur les activités du port de Sorel.
Ils ont aussi relevé le fait que les déraillements de trains se multiplient. On dénombre 102 déraillements en 2014 au Canada. La pression exercée sur les rails par le poids excessif des trains pétroliers d’une centaine de wagons pourrait être en cause. À Gogoma en Ontario, avec la fonte des glaces, les citoyens réalisent l’ampleur des dégâts causés par le déraillement du 7 mars dernier. Avec un environnement souillé et contaminé, c’est toute l’économie de cette région qui s’écroule. Notons que ce train se dirigeait vers Sorel-Tracy.
Les participants ont appris que le Sparto, un pétrolier de 249 m de long et de 43 m de large, un navire qui en 2013 n’avait pas le droit de remonter le Saint-Laurent à cause de sa grosseur excessive, était en route pour revenir chez nous. Parti du Texas, il devrait arriver aux Escoumins le premier mai prochain.
Malgré la contestation citoyenne, plus de 2 000 personnes ont participé à une manifestation l’automne dernier près des installations de Kildair, les compagnies pétrolières continuent leurs activités comme si nous n’existions pas.
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