Des médecins québécois craignent des représailles concernant l'aide médicale à mourir
Par La Presse Canadienne
Par peur de «représailles», certains médecins québécois sont de plus en plus hésitants à l’idée d’offrir des soins d’aide médicale à mourir, ce qui inquiète le Collège des médecins.
Cette préoccupation a été évoquée dans une lettre, dont La Presse Canadienne a obtenu copie, que le Collège des médecins prévoit d’envoyer vendredi à ses membres.
Dans le document, le président du Collège des médecins, Mauril Gaudreault, explique que des médecins contactent régulièrement l’ordre professionnel pour «faire part de leur inquiétude à prodiguer les différents soins de fin de vie».
«Dans certains cas, même, ils nous confient ne plus vouloir les pratiquer par crainte de représailles», ajoute-t-il, sans toutefois préciser la nature des «représailles» que craignent les médecins.
La lettre de M. Gaudreault vient en réaction à une note de la Commission sur les soins de fin de vie, qui a soutenu que l’aide médicale à mourir semble de moins en moins considérée comme une mesure de dernier recours.
Le Dr Michel Bureau, qui dirige la Commission sur les soins de fin de vie, a récemment plaidé qu'un nombre croissant de cas d’aide médicale à mourir sont «à la limite» des conditions imposées par la loi. Il a aussi relevé une légère augmentation du nombre de procédures qui ne suivaient pas les règles en vigueur.
M. Gaudreault, quant à lui, ne s’inquiète pas du fait qu’il y a un plus grand nombre de demandes d’aide médicale à mourir au Québec. Il souligne également que plus de 99 % des cas d’aide médicale à mourir sont administrés conformément aux exigences légales.
La Presse Canadienne
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