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La bagarre au hockey : un mal nécessaire ?

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15 septembre 2011
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Par Sébastien Lacroix

Avec tout le débat entourant la place des bagarres dans le hockey soulevé par les récents décès d’anciens durs à cuire de la LNH et les révélations à l’effet qu’elles peuvent entraîner des dommages importants au cerveau, le Sorel-Tracy Express.ca a sondé l’opinion de quelques experts de la région.

Éric Messier, qui dirige présentement l’équipe de hockey masculine des Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, estime que les bagarres sont en quelque sorte un mal nécessaire. « Il y aurait plus de coups vicieux s’il n’y avait pas de policiers assis sur le banc. Quand tu sais qu’il y en a un, tu restes plus poli envers les meilleurs joueurs de l’équipe adverse », illustre-t-il.

Ancien joueur de la LNH et entraîneur adjoint dans la LHJMQ, il voit d’ailleurs une différence dans le hockey collégial, où les bagarres sont passibles d’une pénalité majeure et d’une expulsion. « Si les arbitres ne font pas attention, il y a plus de coups salauds parce qu’il y a moins de bagarres. Il y en a qui se sentent plus pesants parce qu’ils savent qu’ils n’auront pas à payer le prix, surtout quand ils jouent avec une grille », explique-t-il. « Ce qui n’a pas sa place, ce sont les bagarres préméditées. Quand tu sais à la mise en jeu qu’un tel va affronter un tel, ça ne devrait pas arriver. Dans le Junior majeur, je n’ai jamais demandé à un de mes joueurs d’aller se battre », continue celui qui a été derrière le banc du Drakkar de Baie-Comeau et des Cataractes de Shawinigan.

Durant sa carrière de joueur, Éric Messier n’était pas reconnu pour ses talents de pugiliste. « Il m’est déjà arrivé de me battre pour me défendre, surtout dans la Ligue américaine, où il y en plus de bagarres, mais ce n’était pas mon rôle », continue-t-il. « C’est le travail le plus ingrat, tous sports professionnels confondus. Ces gars-là doivent se battre presque chaque soir. Ils n’ont pas le droit de perdre de combat, sinon un autre prendra leur place. Ils jouent très peu et sont la plupart du temps laissés de côté en séries », ajoute-t-il. Le suicide de Wade Belak, qui a soulevé le débat sur la place des bagarres au hockey, a d’ailleurs affecté Éric Messier qui l’a côtoyé lors de ses débuts chez les professionnels. « Je suis resté avec lui. C’est lui qui m’a appris l’anglais. Nous avons gagné la Coupe Calder ensemble, se souvient-il. Je n’aurais jamais pensé qu’il en viendrait là. C’était le meilleur gars d’équipe que tu ne pouvais pas avoir. Il était souriant et vraiment pas déprimé ».

Le suicide de Wade Belak, qui a soulevé le débat sur la place des bagarres au hockey, a d’ailleurs affecté Éric Messier qui l’a côtoyé lors de ses débuts chez les professionnels.

Le joueur-propriétaire et directeur général du HC Carvena, Christian Deschênes, qui a évolué à l’époque des Dinosaures et des Royaux de Sorel, constate pour sa part que le nombre de bagarres diminue chez les semi-professionnels.

« Notre ligue a prouvé qu’elle pouvait fonctionner sans le même ratio de combats. De 10 combats par match, en moyenne, la Ligue nord-américaine en compte maintenant deux par match environ, indique-t-il. Les spectateurs veulent voir de l’intensité, du jeu rapide avec de bonnes mises en échec ».

« C’est un job très difficile à faire, autant physiquement que mentalement. Les bagarreurs ont souvent les mains extrêmement abîmées, au point où, juste à la vue : ça fait peur », raconte-t-il.

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