Moratoire sur la pêche de la perchaude au lac Saint-Pierre

Par André Péloquin
Le ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune, Serge Simard, annonçait la semaine dernière qu’une récente analyse de son comité consultatif démontrait, contre toute attente, que la population de perchaudes dans le lac peine à se rétablir.
« Le Ministère escomptait bien un redressement de la situation compte tenu des mesures instaurées, de concert avec le milieu, depuis 1996. Parmi ces mesures, rappelons les restrictions sévères à la pêche, le rachat de 36 permis de pêche commerciale, la restauration d’habitats de fraie et de croissance ainsi que de nombreuses études d’analyses et de suivis assidus. Or, malgré tous les efforts déployés, la détérioration des habitats ainsi que l’arrivée de nouveaux prédateurs et compétiteurs font en sorte que l’exploitation de la perchaude au lac Saint-Pierre n’est plus soutenable », déplorait-il, par voie de communiqué.
La situation est telle que M. Simard appliquera une nouvelle mesure draconienne d’ici quelques semaines. « Compte tenu de l’état actuel de la population de perchaudes, le Ministère estime que la protection intégrale du stock reproducteur doit être une priorité. Par conséquent, il entend décréter, à compter du 4 mai 2012, un moratoire complet sur la pêche à la perchaude commerciale et sportive au lac Saint-Pierre, et ce, pour une période de cinq ans », indiquait le ministre avant de se justifier : « La situation actuelle est telle qu’il faut rapidement prendre des mesures encore plus énergiques pour assurer la pérennité de la ressource. Une détérioration accrue pourrait compromettre le rétablissement de la population. Les mesures qui sont prises visent donc une protection intégrale de la ressource et une intensification des efforts de restauration de son habitat. Les causes étant multiples, la situation exige d’agir à différents niveaux et sur une période de plusieurs années ».
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