Après avoir purgé cinq matchs de suspension, l’homme fort des Éperviers de Sorel-Tracy, Jon Mirasty sera bientôt de retour pour y disputer son premier match avec l’équipe Soreloise.

Cette année marquera son dernier tour de piste. « Définitivement ce sera ma dernière année. Comme tout le monde le sait, je suis dans la préparation de mon après carrière où je serai un franchisé Tim Hortons et je n’aurai plus le temps de jouer. Je resterai sûrement impliqué dans le sport de mes enfants, » explique simplement celui qu’on surnomme « Nasty ».

Mirasty a décidé de jouer une saison de plus après avoir pris le temps d’y réfléchir pendant l’été chez lui en Saskatchewan. «  J’ai regardé les possibilités concernant mon horaire et j’ai vu que c’était possible pour moi de continuer cette saison. Je vais jouer plus de dix matchs assurément. Je suis en forme et j’ai encore le désir de jouer à Sorel. Je ne voyais donc rien qui pouvait m’en empêcher », affirme t-il.

Ça n’a pas fini de brasser…

Est-ce que la pénitence de cinq rencontres imposée par la Ligue Nord-Américaine de Hockey (LNAH) le fera changer de style ? « Aucunement ! Je méritais d’être puni et c’est correct comme ça, mais je trouve qu’on a été très sévère à mon égard. C’est probablement à cause de mon rôle. C’est grâce à des gars comme moi et des joueurs qui ont mon rôle que cette ligue vend des billets. Je crois que la suspension qu’on m’a donnée est mauvaise pour la ligue, mais bon, je l’ai purgée et on passe à autre chose.  Je vais continuer de jouer de la manière que je l’ai toujours fait car c’est de cette façon que j’ai bâti ma carrière, » de répondre d’un ton ferme le numéro 51 des Éperviers.

S’il s’attend à recevoir de la visite cette saison, Mirasty ne sait pas si les gants tomberont deux fois, une fois ou aucunement lors d’un prochain match. « On ne peut pas prévoir, ça dépend de l’action et je ne veux pas laisser tomber les gants sans aucune raison. Si une bagarre peut changer l’allure du match, je suis prêt contre n’importe qui », raconte le pugiliste.

« En fin de partie, j’aime penser que les gens ont apprécié mon match. Je me dit que j’ai fait mon travail en me protégeant moi et mes coéquipiers et en contribuant au succès de l’équipe, » ajoute t-il avec fierté.

La coupe et rien d’autre

En sachant qu’il en est à sa dernière année, comment Jon Mirasty entrevoit-il son dernier tour de piste ? « Ce qui est important pour moi, c’est de savourer le moment. Je veux contribuer de toutes les façons possibles, que ce soit avec un combat, une mise en échec, un but ou une belle passe. Je veux avoir du temps de jeu car je ne suis pas un joueur unidimensionnel », explique l’homme d’une voix passionnée.

Mirasty se dit d’ailleurs en meilleure forme que l’an dernier : « L’an dernier, j’ai pris ma décision au dernier moment. Mon entrainement était correct sans plus, mais cette année, je savais que je jouerais. Donc je me suis entrainé durement pour bien exceller durant la saison » mentionne l’athlète.

Qu’est que l’on peut souhaiter au bagarreur pour cette saison ? « C’est très cliché, mais j’aimerais gagner la coupe pour prendre ma retraite en tant que champion. Je le mérite, mes coéquipiers le méritent et les partisans de l’équipe méritent également ce trophée », conclut Mirasty avec un large sourire.