Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La Soreloise Geneviève Goulet incarne la reine du « Hardcore » dans la lutte professionnelle

durée 14h24
23 octobre 2014
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Gabriel Gignac
email
Par Gabriel Gignac, Journaliste

La lutteuse professionnelle, Geneviève Goulet, mieux connue sous le nom de Lufisto est de nos jours reconnue comme l’une des meilleures au monde. Pour arriver à ses fins, la Soreloise a dû traverser plusieurs embûches.

Comme plusieurs jeunes de son âge, Goulet regardait la télévision chez sa grand-mère et écoutait la lutte. C’est toutefois à l’adolescence que la passion s’est réellement manifestée. « Je jouais de la basse et je chantais dans un groupe. Le batteur du groupe était un grand fan de lutte. Il en parlait toujours et il m’a convaincue de regarder le « soap » du lundi soir de la World Wrestling Entertainment (WWE). J’aimais le parfait mélange de sport-spectacle », mentionne t-elle. Parmi ses idoles, on y compte l’Undertaker, les lutteuses Luna et Vivian de la célèbre famille Vachon ainsi que plusieurs lutteuses japonaises dont sa préférée, Bull Nakano.

Les débuts

En 1997, Goulet commence l’entraînement à l’école de lutte de Sorel pour rentrer dans l’univers du catch. Elle est loin d’être en bonne forme physique, mais sa ténacité et son amour pour son sport lui donneront raison. « Je devais peser 200 livres et je ne suis pas très grande. Je me faisais souvent répéter que la lutte n’était pas pour les filles, donc certains n’hésitaient pas à me brasser. J’ai voulu leur prouver le contraire. Heureusement, mes professeurs voyaient ma détermination et croyaient en moi », déclare t-elle avec conviction. Après seulement deux mois d’entraînement, elle devient valet sous le nom de Lucifer. Deux mois plus tard, elle livrait son premier combat dans le ring. « Je devais être une méchante, mais comme j’affrontais un homme, les gens se sont rangé de mon côté. Je n’ai jamais été capable d’être une méchante », ajoute t-elle avec le sourire.

Elle continue à lutter sous diverses bannières jusqu’au jour où Jacques Rougeau fait appel à ses services en 1999 pour Lutte International 2000. Elle portera le nom de Precious Lucy, un nom choisi par Rougeau. « J’ai beaucoup appris avec Jacques. Il m’a montré ce que le mot professionnel voulait dire. Le seul problème est qu’il ne voulait pas que j’affronte des hommes et les femmes étaient difficiles à trouver. J’avais l’impression que je n’avançais pas assez et pour apprendre, je devais affronter de meilleurs athlètes. J’ai donc quitté la promotion » de dire Goulet. Toujours en 1999, la Soreloise remporte la ceinture provinciale de la ICW, devenant la première femme à remporter une ceinture de cette organisation. C’est d’ailleurs à cette époque de la ICW où elle débutera son style « Hardcore ».

L’art de souffrir

Si elle n’avait aucune peur de se mesurer aux hommes, le défi n’était pas encore assez grand pour l’athlète. « J’ai fait un combat contre Serge Proulx à la ICW. Un combat où l’action s’est déroulée en partie dans la foule et dans le ring. Le duel impliquait des chaises, des tables et plus encore. La foule était démente. Je n’avais jamais vu et entendu un public aussi bruyant pour l’un de mes combats. Plus que ça, c’était une émeute », dit-elle. Encore une fois, Goulet voulait prouver que les femmes ont une place dans ce sport et ce peu importe le style.

Des combats dures pour le corps et sanglants, elle en a fait. « J’ai pratiqué des combats avec des néons, des punaises, des plaques de vitres, la cage de la mort de la CZW, des tables, des chaises, bref j’ai tout fait.» Elle a même déjà été nommée « La reine des combats Hardcore.

Mon corps n’était pu capable d’en prendre en 2007 et je me disais que je ne pouvais pas en donner plus, alors j’ai décidé d’arrêter. Depuis que j’ai repris la lutte, je fais encore des matchs avec des chaises et des tables à quelques occasions, mais j’ai pris la décision d’enlever tout ce qui coupe et de réorienter mon style vers le style japonais « strong style ». Je devais passer par le « Hardcore » pour me démarquer et établir ma renommée, mais ce temps là est fini pour moi, j’ai assez donné », déclare Goulet d’un ton émotif.

Voyez la suite ICI.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 28 août 2025

Des changements s'imposent pour lutter contre les abus dans le système sportif

Un nouveau rapport national sur la gestion des abus et de la maltraitance dans le sport indique que «le sport canadien est en déroute» et que le gouvernement fédéral doit agir pour mieux protéger les athlètes partout au pays. La Commission sur l'avenir du sport au Canada a publié jeudi son rapport préliminaire, affirmant avoir constaté ...

Publié le 18 juillet 2025

Les syndiqués de la SÉPAQ acceptent l'entente de principe

Les employés syndiqués de la Société des établissements de plein air (SÉPAQ) ont majoritairement entériné les ententes de principe pour le renouvellement de leur convention collective. C'est ce qu'a annoncé par communiqué le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), jeudi en fin de journée. Ce dernier indique que 75 % ...

Publié le 25 juin 2025

À trottinette électrique, le port du casque est obligatoire

La loi au Québec oblige le port du casque pour les utilisateurs de tous les types d’appareils de transport personnel motorisés, tels que les trottinettes électriques.  Le ministère des Transports (MTQ) rappelle que les usagers doivent être âgés d’au moins 14 ans. Ils sont également tenus de respecter les mêmes règles de circulation que les ...