Les négociations se poursuivent chez Rio Tinto Fer et Titane

Par Sébastien Lacroix
La possible abolition de 400 postes à l’usine de Rio Tinto Fer et Titane de Sorel-Tracy a causé tout un émoi, la semaine dernière.
Depuis quelques semaines, les négociations se poursuivaient entre le syndicat et la partie patronale pour le renouvellement de la convention collective. « Jusqu’à ce qu’il dépose leur plan de réduction, les négociations avançaient lentement, mais ça allait bien », a confirmé le président du Syndicat des ouvriers du Fer et Titane (CSN), Jacques Boissonneault.
Les pourparlers ont repris lundi et se poursuivront vendredi prochain. Pour le moment, le sujet des compressions n’a toujours pas été abordé à la table des négociations. « Ces compressions n’étaient pas prévues avant le début des négociations, indique Jacques Boissonneault. On a mis ça de côté pour tout de suite et on poursuit les négociations sur le normatif. C’est pas mal avancé. Nous n’avons pas encore discuté de salaires, alors ce sont des aspects qui vont venir plus tard. »
Les négociations entreront dans une autre phase lorsqu’il sera question des clauses concernant la sous-traitance, la protection des emplois et de la flexibilité dans l’organisation du travail.
« Avec les réponses qu’on aura sur ces questions, nous irons voir nos membres pour leur présenter le plan de restructuration dans son ensemble. Pour le moment, la direction nous a donné les grandes lignes sans entrer dans les détails, mentionne le président du syndicat. Nous allons convoquer une assemblée générale pour tout expliquer à nos membres. Il y aura des débats, des commentaires et ce sont eux qui vont décider de la suite des choses. »
Les compressions ne devraient pas se faire sentir avant le mois de septembre et ne seront pas aussi dramatiques que le laisse entendre la compagnie, estime Jacques Boissonneault.
« Ça ne bougera pas avant que les étudiants qui remplacent durant les vacances soient partis. Ce ne sera pas 400 postes. Ça, ce serait dans le pire des pires. Ce qu’ils veulent, c’est de faire entrer la sous-traitance. »
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