Dans le but de réduire la vitesse excessive et le risque d'accidents de la route, un radar photo mobile sera installé à Sorel-Tracy d'ici le printemps 2014.

En juillet dernier, la municipalité a été pointée par le ministère des Transports du Québec pour participer à un projet pilote de radars photo et de surveillance de feux rouges.

Avec un total de 152 accidents entre 2008 et 2012, dont deux mortels, deux avec blessures graves et 49 avec des blessures légères, le boulevard Fiset a été ciblé pour l'installation de l'engin de surveillance.

Le photo radar devrait être mobile et situé sur la zone à risque de cette artère de circulation, soit le tronçon allant du boulevard Poliquin à la limite de Saint-Robert. Comme l'explique le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, « les gens ne respectent pas les limites de vitesse et les feux de circulation ».

Pourtant, la ville fait bonne figure dans le classement national, arrivant en 86e position pour les accidents de la route et 132e sur 185 pour les accidents mortels. Le maire s'est d'ailleurs dit agréablement surpris de ces chiffres et invoque la surveillance policière accrue pour expliquer ce classement.

M. Dauplaise ajoute qu'il voudrait limiter la vitesse des rues à 40 km/h, afin de rendre celles-ci plus sécuritaires. Un comité travaillerait d'ailleurs présentement sur ce projet.

Pour le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel et maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, il est difficile de cibler les routes ou les intersections dangereuses sur le territoire. Il blâme davantage le comportement de plusieurs utilisateurs de la route.

« Beaucoup de jeunes se servent des routes de campagne pour aller courser. Les pancartes sont là, les lumières aussi, mais ils roulent tellement vite qu'ils ne les voient pas », dit-il, soutenant que la plupart des routes, dont l'entretien revient aux municipalités, sont bien entretenues.

Prolongement de la 30

D'après M. Salvas, le danger origine davantage de la circulation des camions sur la route 132, de Sorel-Tracy en direction de Yamaska.

Le prolongement du côté est de l'autoroute 30 jusqu'à la 122, entre Yamaska et Saint-Robert, est selon lui une nécessité pour alléger le trafic routier et réduire le risque d'accidents.

« Les gens roulent plus vite que la limite de 90 km/h, il y des courbes, le pont… Les camions font beaucoup de bruits et qui dérangent les citoyens. Des autobus scolaires circulent aussi sur cette route », s'inquiète-t-il.

Gilles Salvas est tout de même d’avis que ce prolongement ne sera pas pour demain. « La demande a été déposée au ministère des Transports par la MRC et les municipalités », mentionne-t-il.

Du côté du bureau de la députée de Richelieu et ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb, le prolongement de l'autoroute 30 sur le territoire n'est pas à l'ordre du jour.

« Toutes les études ont toujours démontré que le débit de circulation n'est pas en mesure de justifier la création d'une autoroute », indique Suzanne Lalande, attachée de presse de la ministre. Pour le tronçon de route entre Yamaska et Nicolet, on parle de moins de 4500 véhicules par jour. C'est insuffisant. »

Mme Lalande rappelle que la priorité à court terme est la réparation de l'entrée de l'autoroute 30, à la hauteur de Sorel-Tracy, puis la reconstruction de la 30.