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La réalité due à la pandémie

C'est la Journée mondiale contre le cancer

durée 15h00
4 février 2021
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local

En cette Journée mondiale contre le cancer, un regroupement de plus de 25 organismes de soins de santé invitent les Canadiens à accorder à nouveau la priorité aux dépistages, aux rendez-vous et aux soins en cancérologie avec la campagne Nouvelle normalité, même cancer.

Les oncologues estiment que le nombre de diagnostics de cancer a diminué de 25 % dans certains domaines de l’oncologie en raison de la COVID‑19 . Certains d'entre eux font également état d’une augmentation du nombre de cancers à un stade avancé de la maladie chez les patients ayant récemment reçu un diagnostic.

En effet, à peine un an après le signalement du premier cas de COVID‑19 au Canada, de nouvelles données révèlent maintenant l’ampleur des répercussions de la pandémie sur les soins des personnes atteintes de cancer.

Les impacts de la pandémie
Selon un sondage de Metrika sur l’incidence de la COVID‑19 sur les services d’oncologie au Canada, 80 % des oncologues estiment que la COVID‑19 a eu des répercussions modérées à graves sur le diagnostic et l’évaluation des cas nouveaux ou potentiels de cancer, ainsi que sur les soins reçus par les patients.

Avant la pandémie, on estimait que plus de 225 000 Canadiens auraient dû recevoir un diagnostic de cancer en 2020. Toutefois, la situation de la COVID‑19 a entraîné une baisse importante des nouveaux diagnostics.

D'après le sondage de Metrika, les oncologues estiment à 16 % la diminution du nombre de tous les diagnostics de cancer par rapport à 2019, les nouveaux diagnostics de cancer de la vessie et des ovaires ayant chuté de plus de 25 %. Cette enquête révèle également une hausse estimée de 5 % des cancers à un stade avancé de la maladie chez les patients ayant récemment reçu un diagnostic, comparativement aux chiffres de 2019.

Les experts médicaux s’inquiètent qu’une prolongation des délais d’évaluation des patients et d’établissement des diagnostics ait des répercussions croissantes sur les résultats cliniques chez ces patients.
 
« Les oncologues constatent déjà une diminution du nombre de diagnostics, que l’on attribue à un certain nombre de facteurs », a déclaré le Dr Martin Champagne, président de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec. « Nous n’avons pas encore fini de rattraper le retard accumulé l’an passé en ce qui concerne les rendez-vous et les interventions reportés, et nous savons que certaines personnes au Canada craignent d’être exposées à la COVID‑19 et repoussent leurs rendez-vous. Or, la réalité, c’est que le cancer n’attend pas, même lors d’une pandémie nationale ou mondiale. Il existe des manières sécuritaires d’accéder à des soins et à des services pour les personnes atteintes de cancer. Les patients doivent communiquer avec leurs équipes soignantes pour comprendre leurs options. » 

Des répercussions sur la santé mentale des patients
D’après un sondage Léger réalisé en janvier 2021 pour le compte du Réseau canadien des survivants du cancer, les délais pour obtenir des soins en oncologie ont aussi eu des répercussions importantes sur la santé mentale des patients.

Parmi les patients et les personnes en attente d’un diagnostic, 72 % ont affirmé qu’ils ressentaient de l’anxiété face à la possibilité de ne pas être soignés adéquatement durant la pandémie. L’augmentation de l’anxiété est aggravée par l’incertitude entourant l’accessibilité aux services de soins de santé et la crainte de contracter la COVID‑19.

Parmi ceux qui évitent de prendre rendez-vous avec des praticiens de soins de santé, 42 % affirment que l’exposition à la COVID‑19 est leur principale inquiétude et 15 % croient que leurs professionnels de la santé ne prennent aucun rendez-vous ou qu’il est difficile d’en obtenir un.

Nouvelle normalité, même cancer
En cette Journée mondiale contre le cancer, la campagne Nouvelle normalité, même cancer rappelle aux Canadiens que le cancer n’attend pas et que, de même, ils doivent agir sans tarder. 

Les professionnels de la santé redoublent d’efforts pour assurer un accès propre et sécuritaire aux patients qui nécessitent des soins en personne. Ils peuvent aussi les aider à comprendre les différentes options de prestation de soins qui s’offrent à eux.

Que ce soit par des consultations virtuelles ou des rendez-vous en personne, il est important que les personnes vivant avec le cancer ou qui présentent de possibles symptômes de cancer puissent, actuellement ou dans l’avenir, communiquer sans délai avec leurs professionnels de la santé. 
 
De plus, ceux qui ont raté des examens périodiques sont encouragés à reprendre contact avec leurs professionnels de la santé afin d’obtenir les soins dont ils ont besoin.

« N’attendez pas. Communiquez avec votre équipe de soins de santé. Faites-vous tester. » 

Au Canada, Nouvelle normalité, même cancer est soutenue par plus de 25 organismes de soins de santé, dont l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec (AMHOQ), l’Association pulmonaire du Québec, Cancer de la vessie Canada, la Société de recherche sur le cancer, l’Association canadienne des infirmières en oncologie, le Réseau canadien du cancer du sein, la Société canadienne du cancer, le Réseau canadien des survivants du cancer, la Fondation canadienne du foie, l’Association des urologues du Canada, Cancer colorectal Canada, la Fondation cancer du sein du Québec, la Fondation québécoise du cancer, la Société gastro-intestinale, Cancer du rein Canada, la Société de leucémie et lymphome du Canada, le Life Saving Therapies Network, Cancer pulmonaire Canada, la Lung Health Foundation, Myélome Canada, Cancer de l’ovaire Canada, Pancreatic Cancer Canada, Procure, la Coalition Priorité cancer au Québec, Rethink Breast Cancer et la Société de gynéco-oncologie du Canada.

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