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Des haricots d’ici qui voyagent à travers le monde

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17 juillet 2012
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En ce moment, il est fort probable que des Japonais dégustent des haricots du Québec ou que des Mexicains ajoutent à leur repas du soir des haricots produits par des agriculteurs d’ici. Fondée en 1986 à Saint-Aimé, la compagnie Haribec exporte des haricots secs dans plus d’une trentaine de pays de l’Europe, de l’Asie, du Moyen-Orient, de l’Afrique, de l’ensemble des Amériques, etc.

Comme l’explique le président et directeur général de l’entreprise familiale Pierre-Marc Brodeur, Haribec ne cultive pas les haricots à proprement parler. « On fait le contrat avec le producteur, on lui vend la semence, on assure un suivi technique, on lui fournit tout ce dont il a besoin pour cultiver. De son côté, il est responsable de sa culture et d’assurer le travail de champ. Nous, on lui achète ensuite sa récolte et on prend tout en main à la sortie du champ. On s’occupe d’entreposer les haricots, de les nettoyer, de les ensacher et de les rendre prêts à la consommation ».

Beaucoup de producteurs de haricots sont situés sur le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel (Sainte-Victoire, Saint-Robert, etc.), et la majorité des producteurs sont Québécois. Or, Haribec doit également se tourner vers l’importation extérieure quand le produit est rare ici ou indisponible. « On achète d’Argentine, d’Afrique, de Chine, des États-Unis, de l’ouest du Canada. Des fois, c’est pour vendre localement, d’autres fois, c’est pour exporter ».

Pour ce qui est du volet exportation, la compagnie possède un bureau à Brossard qui s’occupe spécialement de cet aspect. Comme l’indique M. Brodeur, le produit le plus exporté est la fève romaine ou cranberry; viennent ensuite différentes variétés d’haricots secs (bean) : fève blanche, rouge pâle, rouge foncé, rognon blanc, tortue noire, pinto, petite rouge et des pois. Toutefois, Haribec ne vend pas directement aux épiceries et n’effectue pas la mise en conserve des produits. La vente se fait en grosse quantité (les formats sont de 100 lb, 1 tonne ou 25 kilos). « Tu ne verras jamais la marque Haribec dans les épiceries, dans les restaurants et les cabanes à sucre, même si nos produits s’y retrouvent », explique M. Brodeur.

Assurer la pérennité

Par ailleurs, ce dernier estime que le plus gros défi pour une entreprise comme la sienne est d’assurer la pérennité des productions de légumineuses au Québec, menacées non pas par les autres pays, mais par… les autres cultures, comme le soya et le maïs.  « Encore aujourd’hui, le maïs et le soya battent des prix records. Un agriculteur va cultiver ce qu’il juge comme étant le plus payant, par rapport au risque qu’il va prendre. Dans la province, tu vois juste des champs de maïs et de soya. Le risque est minime », laisse-t-il.

La réputation du haricot

Or, M. Brodeur constate que la consommation de la légumineuse est à la hausse au Québec. Parmi les facteurs invoqués, il y a le multiculturalisme du Québec. « Les autres peuples ont l’habitude d’en manger et en arrivant ici, ils apportent leurs traditions culinaires avec eux. Pour le marché de Montréal, c’est très bon! » Il y aurait aussi la tendance « manger santé » des dernières années : manger moins de viande, de mets préparés, de fast food, etc. Enfin, il remarque que la nouvelle génération de consommateurs n’a pas les mêmes tabous que les précédentes concernant les légumineuses : « Les gens disaient que les haricots étaient de la nourriture de pauvres! C’était toujours associé aux bûcherons, aux cabanes à sucre, tandis que maintenant, il y a tellement de bonnes recettes et les jeunes ne partent pas avec des idées préconçues. »

Il est possible de se procurer de petites quantités d’haricots secs directement à l’usine de Saint-Aimé, située au 919, montée Ste-Victoire, durant les heures d’ouverture de l’entreprise seulement. Pour information : 450 788-2196 ou www.haribec.com.

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