Offre reçue de Québec le 11 avril.
Responsables de services de garde en milieu familial: début de négos frustrant
Par La Presse Canadienne
Après plusieurs mois de retard, les négociations pour le renouvellement des ententes viennent finalement de commencer pour des milliers de responsables de services de garde en milieu familial au Québec.
Mais le plus important regroupement de ces responsables de services de garde (RSG) en milieu familial, la FIPEQ, affiliée à la CSQ, se dit insatisfait de l'offre reçue de Québec le 11 avril.
«S'il voulait mettre la hache dans le milieu familial, c'est sa solution, il l'a trouvée. Il y a des gens qui vont quitter. Comment voulez-vous attirer une relève si on diminue les conditions de travail?» s'est exclamée en entrevue Valérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ).
Elle affirme que Québec propose des reculs au plan normatif. Par exemple, la loi prévoit un perfectionnement obligatoire de six heures par année pour ces RSG. Avant, Québec versait 85 $ pour ce perfectionnement. Maintenant, il ne veut plus verser la somme, mais ce perfectionnement demeure obligatoire.
Québec veut aussi abolir un comité auquel les enjeux nationaux liés aux services de garde pouvaient être discutés.
Au plan financier, cela reste insuffisant, soutient Mme Grenon.
Les RSG en milieu familial ne sont pas rémunérées selon le même mode que les travailleuses dans les Centres de la petite enfance. Ces dernières sont rémunérées à l'heure, alors que les RSG en milieu familial touchent une subvention du ministère de la Famille pour couvrir leur rémunération et les dépenses inhérentes au service de garde, comme l'épicerie et les jouets.
Mme Grenon rapporte que pour une responsable qui accueille six enfants, par exemple, Québec offre une augmentation équivalant à 12,7 % sur cinq ans. Or, l'inflation a été plus élevée.
Malgré ce début un peu frustrant, la FIPEQ, qui représente 8500 responsables de service de garde en milieu familial, veut se relever les manches. Une autre rencontre de négociation est prévue le 6 mai et le gouvernement semble prêt à ajouter des dates, relate-t-elle.
La FIPEQ n'a pas encore demandé la conciliation pour ses RSG en milieu familial, mais elle ne ferme pas la porte à l'idée.
Il n'est pas question non plus de moyens de pression lourds «pour l'instant, non», répond Mme Grenon.
L'entente collective pour ses 8500 responsables est échue depuis le 31 mars 2023. La FIPEQ avait déposé ses demandes en septembre 2023. Ce n'est que le 11 avril dernier que Québec a déposé ses offres pour les responsables en milieu familial. Elles n'ont pas encore été déposées pour les travailleuses dans les CPE.
La FIPEQ représente plus de 11 000 travailleuses dans les différents services de garde au Québec.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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