Gilles Duceppe affirme son appui à Pauline Marois (AVEC VIDÉO)
(Cliquez ici pour visionner un extrait du discours de Mme Marois)
Le Restaurant Tracy était plein à craquer ce dimanche (30 octobre) alors que Pauline Marois et Gilles Duceppe étaient les invités du grand brunch populaire du Parti Québécois Richelieu. L'ancien chef du Bloc Québécois et la chef actuelle du Parti Québécois semblaient faire front commun et s'entendaient sur l'importance de mettre de l'avant la question nationale.
Les intérêts du Québec à Ottawa
Gilles Duceppe a profité de la tribune pour rappeler le référendum très serré du 30 octobre 1995. Il a également fait référence au déséquilibre fiscal non réglé, à l'absence de siège pour le Québec à l'UNESCO, aux juges à la cour suprême et au vérificateur général unilingues anglophones, au changement à la loi pénale et au registre des armes à feu. Selon lui, tout cela illustre le manque de respect d'Ottawa face aux intérêts des Québécois. « Les intérêts du Canada sont là et ce ne sont pas les intérêts du Québec », a-t-il affirmé. Pauline Marois a renchéri en soulignant à quel point le Québec est actuellement affaibli à Ottawa. « On aurait besoin d'un gouvernement qui tient tête à Ottawa. Actuellement, c'est le contraire », a-t-elle ajouté.
M. Duceppe a écorché au passage le NPD, qui vient d'élire une whip unilingue anglophone, et a aussi déploré l'appui de Québec Solidaire au NPD : « Quand on est souverainiste, on l'est tout le temps! » Tout comme Pauline Marois, M. Duceppe a aussi dénoncé la « nouvelle option de François Legault » qui ignore la question nationale pour les 10 années à venir. « Il est impossible d'obtenir de nouveaux pouvoirs dans le cadre canadien. Ce qu'on veut, c'est obtenir tous les pouvoirs. »
Duceppe appuie Marois
Par ailleurs, il a été sans équivoque concernant son appui à Pauline Marois : « Nous devons présenter un projet de pays et nous devons le faire sans complaisance, avec le seul parti authentiquement souverainiste, le Parti Québécois. Un parti dirigé par une femme qui a tout pour proposer et préparer ce projet, la volonté, l'expérience, la détermination. » Il a admis que la chef du PQ affronte présentement des cas difficiles, mais qu'elle pouvait compter sur sa pleine confiance.
Même son de cloche chez le député de Richelieu, Sylvain Simard, qui a réitéré son appui à sa chef malgré la tourmente actuelle. « Pauline est chez elle ici et elle le sait, a mentionné M. Simard. Nous avons élu comme chef une femme qui a démontré sa compétence au Québec depuis 30 ans. » Quant à Louis Plamondon, député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, il a rappelé à Gilles Duceppe que c'est au Cégep de Sorel-Tracy qu'a été fondé le Bloc Québécois en 1990, et souligné le parcours extraordinaire de Pauline Marois. « C'est pourquoi elle a mon appui, celui du Bloc entier qui est derrière elle pour conduire à la victoire. », a-t-il affirmé.
Enfin, il n'a aucunement été question de démission pour Pauline Marois. « Bien sûr, nous traversons une période difficile. Il y en a certains qui s'imaginent que les secousses vont finir par nous déstabiliser. J'ai traversé bien des crises. », a-t-elle dit. À cet effet, elle a fait référence à René Lévesque en 1976, à Jacques Parizeau en 1994 et à Gilles Duceppe en 2003. « Je vais continuer à me battre pour que naisse notre pays du Québec, » a-t-elle conclu. Toutefois, ni Mme Marois ni M. Duceppe n'ont voulu répondre aux questions de la presse locale et nationale présente.
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