Louis Plamondon tire à boulets rouges sur les conservateurs

Par André Péloquin
Le projet de loi sur la réforme démocratique déposé par le gouvernement Harper a été accueilli vivement par le Bloc Québécois, tout particulièrement par son chef parlementaire par intérim.
« Alors qu'il se targuait, encore récemment, d'avoir reconnu la nation québécoise, voilà que le gouvernement Harper a déposé aujourd'hui un projet de loi qui aura pour effet de marginaliser le Québec dans l'ensemble canadien, en réduisant son poids politique à la Chambre des communes », lance M. Plamondon par voie de communiqué. « Une fois adopté, ce projet de loi ferait passer le poids politique du Québec de 24,35 % de 23,08 %, et ce, dès la prochaine élection. Le refus du gouvernement conservateur de reconnaître la nécessité pour le Québec de bénéficier d'un statut particulier quant à son poids politique nous montre que le gouvernement de Stephen Harper accorde bien peu de valeur à la reconnaissance de la nation québécoise », ajoute-t-il avant de déplorer « qu'en excluant du calcul la population des trois territoires, les conservateurs ne respectent même pas le poids démographique du Québec, contrairement à ce qu'ils prétendent. »
Dans la même missive, le porte-parole en matière de Réforme démocratique rappelle que l'Assemblée nationale du Québec a déjà adopté une motion unanime exigeant que le gouvernement fédéral renonce au dépôt de projets de loi pouvant diminuer le poids politique québécois. « Encore une fois, le gouvernement Harper fait fi des consensus québécois! », déplore M. Plamondon. « Garder le poids politique actuel est un minimum en considération des concessions répétées du Québec depuis les quelque 150 dernières années et, surtout, de la nécessité pour le Québec de disposer des outils qui lui permettent de préserver sa différence. »
Le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour remet aussi en cause la pertinence du projet de loi par la même occasion, affirmant qu'il ne respecte pas le poids politique actuel du Québec et qu'il augmente du même coup le nombre total de députés à la Chambre des communes. Alors que le gouvernement Harper sabre dans les programmes et les services à la population pour des raisons de restrictions budgétaires, il augmente le nombre de sièges à la Chambre des communes, ce qui entraînera forcément des coûts. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.