Une période de questions à saveur tutti fruti

Par André Péloquin
Le premier à prendre la parole fut le citoyen André Mandeville qui en avait long à dire. Celui-ci est tout d'abord revenu sur le bâillon qu'on lui a imposé lors de la période de questions de la séance de mars. On se rappellera que le ton avait monté entre le citoyen et le directeur général de la Ville de Sorel-Tracy, Mario Lazure, lors de la réunion mensuelle précédente. Jugeant que le maire et le directeur général de la Ville ont abusé de leur pouvoir, M. Mandeville a tenu à donner sa version des faits sur cet accrochage. « Pourquoi n'avoir entendu que M. Lazure à ce sujet? Pourquoi ne pas m'avoir demandé ma version des faits? Où est votre transparence, M. le maire? », s'est-il enquis avant de souhaiter que le maire se fasse « docile » sur son minutage ce soir. « Après tout, un autre citoyen, M. Mandeville, a parlé plus de 10 minutes lors de la séance du mois dernier. »
S'en suivit un interrogatoire de près de 25 minutes où le citoyen a autant abordé l'achat récent d'un camion à échelle que les lots que la Ville s'est procuré récemment en vue d'implanter des usines. « À quoi sert la Société des parcs industriels si la Ville se procure des terrains par elle-même? », s'est demandé M. Mandeville. Le maire lui a répondu que la Ville était dans son droit et que les revenus engrangés par la location de terrain à de nouvelles entreprises pourraient avoir un impact bénéfique sur le compte de taxes des citoyens.
M. Mandeville a aussi remis en cause la période de questions, faisant valoir un règlement indiquant qu'on demande habituellement aux citoyens d'annoncer leurs questions d'avance lorsqu'ils ont affaire à un conseil municipal d'une vingtaine d'élus (le conseil de Sorel-Tracy en comptant huit) et en qualifiant que le maire est injuste lorsqu'il refuse de répondre à des questions de la MRC. « Vos collègues Joyal et Gravel, eux, répondent à ces questions à la MRC, mais aussi lors d'assemblées municipales », a-t-il indiqué. Le citoyen s'est aussi invectivé contre la hausse de salaire du préfet de la MRC et a fait valoir à nouveau que Sorel-Tracy était une ville outrageusement taxée selon des données glanées sur le site du MAMROT.
Puis vint M. Bibeau qui réclamait un feu de circulation dans son voisinage afin de ralentir les élans des chauffards. Le conseiller Gilles Lemieux lui a dit que le conseil avait pris connaissance de la pétition à cet effet et que le citoyen devrait venir le rencontrer afin d'étoffer son dossier avant de le présenter au MTQ. Avant de regagner son siège, M. Bibeau s'est dit, lui aussi, étouffé par la taxation à Sorel-Tracy.
Ensuite, M. Plante, prit place. Suite à l'annonce de l'obtention du quai #2 par la Ville de Sorel-Tracy, celui-ci s'est dit concerné par l'état de la structure. Le conseil s'est fait rassurant.
M. Landreville prit place par la suite et s'adressa au conseil sur une variété de points entourant le transport dans la région. Celui-ci a tout d'abord prié le conseil de faire avancer le dossier de la route industrielle en faisant fi des protestations du maire de Saint-Joseph-de-Sorel sur le tracé. Le maire a répondu qu'il se devait de prendre en considération les doléances de son collègue, par souci de bon voisinage. Alors que le citoyen répliquait que la qualité de vie des citoyens du quartier Saint-Jean-Baptiste, « des gens de la classe moyenne », allait en souffrir, le conseiller qui représente ce secteur, Yvon Bibeau, a rétorqué qu'ils allaient plutôt profiter du trajet élaboré.
Le citoyen s'est aussi montré particulièrement piqué par la récente sortie du député Sylvain Simard qui lançait que le projet de pont liant Sorel-Tracy à Lanoraie tiendrait de l'arnaque. « Si ce projet est une arnaque, que peut-on dire de référendums en série? », a-t-il conclu.
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