Dossier des retraités d'Atlas: les députés Sylvain Simard et Louis Plamondon unissent leurs efforts
Le 2 avril dernier, les députés de Richelieu à l'Assemblée nationale, Sylvain Simard, et de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour à la Chambre des Communes, Louis Plamondon, annonçaient qu'ils faisaient équipe pour les travailleurs retraités d'Atlas qui, rappelons-le, ont vu leur rente de retraite amputée en 2005 de 30 et 58 % (selon les différentes caisses de retraite).
Priorité aux retraités
D'une part, les députés souhaitent que les régimes de retraite des entreprises soient considérés comme des créanciers prioritaires dans les cas de faillite. « Ce n'est pas moral que l'on prenne aux retraités l'argent qu'ils ont mis de côté pour assurer leurs vieux jours et, qu'en cas de faillite, on le donne aux banques et à d'autres créanciers plutôt qu'à eux », estime M. Plamondon, pour qui le combat n'est pas terminé.
De son côté, M. Simard a fait savoir que ce qui était une exception avec Atlas en 2005, était devenu le cas de plusieurs entreprises, et surtout, que l'inquiétude existe pour des milliers de personnes aujourd'hui. « Ces employés ont accepté de sacrifier une partie de leur salaire pour avoir un jour une retraite et quand on prend une partie de cette retraite-là pour financer la relance d'une entreprise, je trouve cela très dangereux pour la société, c'est inacceptable », ajoute-t-il à ce sujet.
Crédit d'impôt remboursable
D'autre part, messieurs Simard et Plamondon demandent qu'on examine, tant du côté d'Ottawa qu'à Québec, la possibilité d'instaurer un crédit d'impôt remboursable en leur faveur. « Les gens, lorsqu'ils perdent un montant d'argent, cela ne pourrait-il pas être considéré comme une perte de placements? Par exemple, si j'achète des actions et que j'accuse une perte, je peux l'appliquer contre un profit. Alors, si le retraité perd 700 $ chaque mois, pendant 12 mois, un pourcentage – de l'ordre de 50 %, de 70 %, voire 100 % – ne pourrait-il pas être une dépense admissible à l'impôt? Et ce, sans que ça coûte une fortune à l'État? », illustre M. Plamondon.
Enfin, Pierre St-Michel, président du Regroupement des retraité(e)s des Aciers Atlas, s'est dit certainement favorable aux avenues amenées par les députés. « Qu'on puisse reconnaître nos pertes par l'impôt, on trouve cela extrêmement intéressant ».
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.