Des appuis supplémentaires pour les étudiants contre la hausse

Par André Péloquin
Après la CSN et un collectif de personnalités auquel le Sorelois Dominic Champagne participe, c’est au tour du syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sorel-Tracy de faire front commun.
Dans une missive envoyée aux médias, au député Sylvain Simard, à l’association étudiante du Cégep de Sorel-Tracy, à Fabienne Desroches, directrice générale de l’établissement, au personnel enseignant, aux syndicats affiliés à la FEQ, à Jean Charest ainsi qu’à Line Beauchamp, le syndicat réclame l’annulation de la hausse des droits de scolarité, la mise en place d’états généraux sur le financement de l’éducation ainsi que la démission de la ministre.
C’est lors de l’assemblée générale du 24 mars dernier que le syndicat a donné à son exécutif le mandat de transmettre cette lettre à M. Charest qui fait notamment valoir « l’incapacité de la ministre de l’Éducation […] à dénouer la crise avec le mouvement étudiant ». Le syndicat y lance aussi que le gouvernement Charest transmet « des informations trompeuses qui contribuent à leurrer la société civile quant aux véritables enjeux de cette lutte étudiante » en plus de refuser « systématiquement et de manière dogmatique de concevoir la "juste part" autrement qu’à travers une approche comptable des services publics. »
La lettre, signée par Serge Péloquin, président du syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sorel-Tracy, se termine avec le souhait que cette « crise sociale » se règlera rapidement et de façon honorable.
La CSN se jette aussi dans l’arène
L’exécutif de la CSN a profité de la tenue de la Journée internationale des travailleurs d’hier pour annoncer qu’elle encourageait ses membres à arborer le fameux carré rouge.
« C’est tout simplement impossible de régler un conflit si les parties ne se parlent pas. De toute évidence, cette vérité de La Palice s’applique à l’actuel conflit entre les étudiants et le gouvernement du Québec. La grève en est maintenant à sa 12e semaine. Nous réitérons notre appel au gouvernement, à l’instar de nombreuses personnalités et de divers groupes, de s’investir dans une réelle négociation avec l’ensemble des associations étudiantes. Ce sera la seule façon de dénouer ce conflit », a fait valoir Robert Morand, vice-président régional du Conseil central de la Montérégie, par voie de communiqué.
En plus de prier le gouvernement de faire preuve de plus d’ouverture, M. Morand invite les hautes instances à prendre les doléances des étudiantes et étudiants au sérieux. « Rappelons que de 1997 à 2007, le financement des universités a crû de 142 %, alors que la population étudiante a augmenté de 16 % et que le corps professoral a diminué de 9 %. Les étudiants sont tout à fait en droit de se questionner sur la gestion universitaire. De plus, peu de gens abordent la question des frais afférents qui sont en hausse constante dans les établissements d’éducation et qui s’ajoutent aux droits de scolarité », poursuit-il, avant de conclure qu’ « en éducation, comme en santé, et dans bien d’autres secteurs de la société, le gouvernement cherche à faire assumer de plus en plus la facture des services publics par les utilisateurs de ceux-ci. La CSN s’oppose à des choix politiques qui ont pour effet d’exclure l’accès aux individus à des services. »
Au moins 200 voix de plus
C’est aussi le 1er mai que Nous sommes ensemble, un collectif réunissant plus de 200 personnalités de tout acabit, dont le Sorelois Dominic Champagne et les musiciens de Malajube - un groupe fermement ancré dans la région -, lançait une déclaration proposant un moratoire sur la question. On peut se joindre au collectif en consultant le facebook.com/NousSommesEnsemble.
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