Une période de question « mollo »

Par André Péloquin
M. Mandeville fut le premier à prendre la parole. Avant de se lancer dans un barrage de questions abordant plusieurs sujets, le citoyen a lancé qu’une dame disant être Jacinthe Sirois ou sa fille, lui a téléphoné pour laisser entendre qu’il pourrait avoir des ennuis légaux s’il posait d’autres questions à propos de Recyclo-Environnement inc. lors des prochaines séances du conseil, comme il l’a fait en avril. « Si elle croyait me museler, elle a composé le mauvais numéro! », a-t-il tonné avant de, justement, s’enquérir sur le statut du terrain acheté par l’entreprise dans le parc industriel. Selon l’échange entre le citoyen, le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, et le directeur général de la ville, Mario Lazure, Recyclo-Envrionnement inc. et un investisseur français devraient bientôt présenter un projet d’usine chiffré dans les millions de dollars.
Le citoyen avait aussi des inquiétudes face à la réfection de l’ancienne mairie de Tracy, un projet qui, l’année dernière, était estimé à 2,7 M$. « Le chiffre pourrait changer après le choix et l’embauche des professionnels qui y sont liés » a toutefois indiqué M. Lazure. Ainsi, M. Mandeville craint que la population doive éponger la dette si le budget lié au projet, qui liera la Ville au Centre de Transfert Technologique en Écologie Industrielle (CTTEI) via une emphytéose, explose. « Faites-vous un chèque en blanc au CTTEI? », a-t-il notamment martelé. Le directeur général et le premier magistrat ont tenté de se faire rassurants. « Chaque partie sera responsable de sa partie dans ce projet. S’il y a dépassement de coûts du côté du CTTEI, il devra s’arranger avec », a répondu M. Lazure.
Puis vint M. Plante qui demanda, comme lors d’une séance passée, ce que la Ville prévoyait faire du Quai #2. Le maire affirma qu’on préparait un projet qui plairait à toute la population, en faisant référence au projet de parc urbain annoncé en mars dernier. Une fois de plus, M. Plante a dit douter de l’état du Quai.
Par la suite, le citoyen a exigé d’avoir des précisions sur l’installation d’un ascenseur dans l’hôtel de ville, un projet qui tarde depuis des années, mais qui devrait se concrétiser en 2012. Réjean Dauplaise a affirmé que « Ça s’en vient. Sûrement cet été. » Alors que M. Plante abordait le parc du Carré Royal, le conseiller Yvon Bibeau a encouragé, à la blague, M. Plante d’exiger de nouveaux bancs en déposant une plainte auprès de Mme Bastiani, conseillère dans ce secteur.
L’achat de l’ancienne gare par la ville est revenu sur le plancher alors qu’un autre citoyen, M. Bibeau, a demandé au maire ce qu’il allait en faire. M. Dauplaise a confié qu’il voulait déménager le bureau du tourisme dans l’immeuble historique, mais que celui-ci s’avère trop petit pour l’équipe. On envisagerait donc d’autres vocations.
Le dernier citoyen à prendre la parole, M. Martel, demanda de l’aide au conseil pour un épineux problème de zonage. Celui-ci s’étant procuré un terrain sur lequel il prévoyait ériger de nouveaux bâtiments, il a été surpris d’apprendre à son retour de vacances que des citoyens de la rue Bourgchemin, une avenue adjacente, ont enclenchés un processus de dézonage qui a fait en sorte qu’il doit mettre un frein à ses projets. Le conseil a maintenu que comme l’avis publié dans les médias locaux n’a pas fait de vagues – M. Martel a dit être en vacances à l’extérieur à ce moment -, il a jugé que le projet pouvait aller de l’avant. Les conseillers Lemieux et Bastiani ont donc informé le citoyen qu’il pouvait, lui aussi, demander un changement de zonage.
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