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Pour des pratiques plus limpides

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10 mai 2012
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Par André Péloquin

La séance ordinaire de mai des maires de la MRC s’est avérée riche en rebondissement dès les premières minutes alors que trois élus, Réjean Dauplaise, maire de Sorel-Tracy, Robert Tremblay, maire de Saint-Ours et Olivar Gravel, maire de Saint-Joseph-de-Sorel, brillaient par leur absence. Les deux premiers se sont toutefois fait remplacer Yvon Bibeau, membre du conseil municipal de Sorel-Tracy, et Sylvain Dupuis, conseiller à Saint-Ours.

Ceux-ci se sont d’ailleurs distingués lors de l’examen de la correspondance. M. Bibeau a notamment demandé qu’on lise à voix haute une résolution reçue du conseil municipal de Saint-Gérard-Majella devant la quinzaine de citoyens présents (dont Jean-Bernard Emond, candidat de la CAQ). Cette missive, semblable à d’autres reçues du conseil de Saint-Ours et de Sainte-Victoire-de-Sorel, réclame plus de transparence du conseil de la MRC. « Nous sommes en bout de ligne, a fait valoir M. Dupuis. On se sent écarté alors qu’on aimerait être plus impliqué, surtout lorsqu’il est question de projets régionaux comme le parc d’éoliennes, par exemple. On manque de marge de manœuvre. On doit souvent adopter des motions découlant des rencontres des élus de la MRC à la dernière minute. Qu’on soit d’accord ou non avec ces motions, on manque de temps pour les étudier. Les conseillers sont aussi importants que les maires », a-t-il ajouté.

Le préfet de la MRC et maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, s’est justifié en assurant les conseillers présents qu’aucune omerta ne régit le conseil de la MRC. « On ne peut pas tout communiquer, car plusieurs dossiers sont de longues haleines, mais j’ai bien dit aux maires de ne pas se gêner, d’informer leurs conseillers de l’évolution de ceux-ci ». Bien qu’il acquiesçait, le conseiller Bibeau a tout de même mentionné que ces trois résolutions laissaient transparaitre un certain malaise.

Puis, le maire de Saint-Roch-de-Richelieu, Claude Pothier, intervint. « Je ne pointe personne du doigt, mais nous sommes des administrateurs régionaux élus; d’est notre devoir de tenir nos conseils informés. Ce qui transpire de ces résolutions, c’est un manque de communication de certains, pas une remise en cause du conseil de la MRC! »

Et Maria Libert, mairesse de Saint-Aimé de répondre : « Je siège depuis 2009. Je donne toute l’information possible à mon conseil, mais y’a tout de même de grosses décisions qui se prennent ici. Ces décisions touchent de gros dossiers qui impliquent beaucoup d’argent. Mes conseillers veulent être mis au courant. Il me disent souvent « Tu diras à la MRC qu’on ne veut plus prendre de décisions en catastrophe. » Je crois qu’on doit se questionner et se demander « Qu’est-ce qui ne va pas? ». »

Pour sa part, le maire de Massueville, Denis Marion, a dit que « mon conseil ne se reconnait pas dans ces résolutions, mais on doit se poser des questions et partager des éléments. C’est la loi qui définit les responsabilités municipales et régionales, mais ça n’enlève rien au fait qu’on doit préparer le terrain avec nos conseils en discutant, en communiquant », a-t-il résumé avant de préciser qu’il pensait comme son collègue de Saint-Roch-de-Richelieu tout en tirant une conclusion quand même positive de tout ce débat : « Les dossiers de la MRC intéressent de plus en plus la population ainsi que nos conseils. »

Ce qui a fait bondir sa collègue de Saint-Aimé : « Mais Denis, qui paie? Je crois qu’on oublie qui paie pour ces dossiers : la population et nos conseils qui peuvent être présents autour de la table. On doit en tenir compte! »

Alors que le conseiller Dupuis revenait à la charge en précisant qu’il préférait finalement parler d’ouverture du conseil de la MRC plutôt que de transparence, Louis Joyal, maire de Yamaska, a dit que son conseil n’avait pas signé de résolution du genre, mais y songeait. « On doit prendre plusieurs décisions à la dernière minute lors de nos séances », a-t-il confié avant de lancer « et comme je l’ai déjà dit par le passé, mon seuil de tolérance [pour ce genre de procédé] est maintenant très bas. »

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