L'AGEECST rejette à l'unanimité l'entente de principe du gouvernement
Une cinquantaine d'étudiants étaient rassemblés ce midi, au salon des étudiants, à l'invitation de l'Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST), pour se prononcer sur l'entente de principe conclue entre les leaders étudiants et le gouvernement Charest. À l'image de plusieurs collèges et universités du Québec, l'AGEECST a rejeté aujourd'hui cette entente du gouvernement à l'unanimité. À cette proposition, s'ajoutent également trois autres propositions qui ont été adoptées lors de cette assemblée générale, dont l'une exigeant la démission du premier ministre Jean Charest et de la vice-première ministre et ministre de l'Éducation, Line Beauchamp.
Des questionnements…
Le rejet de l'entente par les étudiants n'a pas semblé étonner Marc-André Jean-Montenegro, président de l'AGEECST, et Alex Vandal Milette, responsable des communications. « Oui, si on regarde la tendance, on s'attendait à ce que l'entente soit rejetée », a laissé savoir M. Vandal. Ils ont été davantage surpris par le nombre de propositions qui s'y sont greffées. « Ce qui est l'fun, commente le président, c'est de constater que les gens sont venus en avant prendre le micro et qu'ils ont amené des questionnements, et justement, quelque chose de concret. Ce n'est pas juste de dire "non". C'est de dire "pour l'instant, cette entente n'est pas ce qu'on veut, mais on est capable de trouver des mesures concrètes et des moyens de dénouer ça". »
… et des zones floues
Les représentants de l'AGEECST ont aussi précisé que leur but, lors de cette assemblée, n'était en aucun cas d'influencer le vote. « On n'a pas présenté l'entente en prenant position et on a décidé de ne pas la recommander, un peu sur le même principe que les fondations. On va vous montrer c'est quoi le document et on va être honnête. Par rapport aux zones floues, ce qui est ressorti l'a été par le biais de questions posées par les étudiants. On ne voulait pas présenter l'entente et commencer à "bacher" dessus. Aujourd'hui, on ne voulait pas s'avancer sur ce que l'entente ne dit pas; on préférait dire qu'il n'y avait pas de certitudes que d'y aller avec des interprétations », ont-ils laissé savoir. Enfin, rappelons que le Cégep de Sorel-Tracy n'avait pas voté pour la grève en mars dernier. À ce sujet, le président ajoute que des gens se sont dits surpris que les étudiants aillent à se prononcer sur l'entente. « On est des étudiants aussi! On a notre mot à dire. La grève, c'est un moyen de pression comme un autre. Ce n'est pas parce que le cégep n'est pas en grève qu'on n'a pas de position », de conclure ce dernier.
L'entente est disponible sur Cyberpresse. Cliquez ici pour la lire.
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