Vers une nouvelle dynamique?

Par André Péloquin
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Pour Louis Plamondon, cette démission souligne à nouveau le constat d’échec du parti libéral en ce qui concerne la grève étudiante. « Ce gouvernement a très mal évalué la réaction étudiante fasse aux hausses annoncées dans son budget », tranche-t-il.
« Il y a un an, lorsque le gouvernement a pris cette décision et que les étudiants se sont retirés des négociations, il croyait que ça allait en rester là, mais on a maintenant une nouvelle preuve qu’on ne peut plus faire de la politique de la même façon qu’avant », résume-t-il en faisant notamment référence au rôle joué par les médias sociaux tout au long du conflit. « Alors que le gouvernement espérait un essoufflement des manifestations, les associations étudiantes pouvaient non seulement informer leurs membres instantanément, mais aussi rassembler, contredire le discours politique et même élargir leur cause en rejoignant d’autres groupes sociaux. »
Selon le politicien, qui compte désormais parmi les piliers du Bloc Québécois, le Web 2.0 devra être considéré sérieusement par tous les politiciens. « Tous les partis seront soumis à des consensus continuels allant des conventions collectives aux modifications de taxations en passant par les orientations environnementales. Désormais, la mobilisation est aussi facile que spontanée. »
Louis Plamondon avait aussi de bons mots pour la ministre. « En général, au fil des ministères, elle a quand même fait un travail honnête et correct, sans se mettre à l’avant-plan. En environnement, notamment », a-t-il confié avant de dire qu’il espérait que cette démission allait amener, avec elle, un règlement. « Un geste d’éclat du gouvernement devrait provoquer un geste d’éclat chez les étudiants. Les gens sont essoufflés, les deux camps se sont peinturés dans les coins et tout le système de l’éducation sera affecté si on ne peut reprendre les cours. Le 30% d’étudiant qui est toujours en grève devrait poser un geste, lui aussi, et arrêter de se borner au gel des frais, par exemple.
Du côté des étudiants
Pour Marc-André Jean-Montenegro, président de l’association étudiante du Cégep de Sorel-Tracy, la démission de la ministre est une « bonne nouvelle ». « Du côté étudiant, du moins », nuance-t-il, avant d’ajouter qu’ « après tout, un des deux personnages responsables de l’impasse vient de laisser place. Une nouvelle dynamique pourrait s’installer. On pourrait donc voir ça comme un certain « avancement » dans la campagne », avance-t-il en faisant référence aux propos de la ministre voulant qu’elle ne faisait plus partie de la solution. « Après 13 semaines sans résolution, c’est peut-être une prise de conscience qu’elle n’est plus apte à résoudre ce conflit », glissera-t-il par la suite.
En attendant d’apprendre le nom de la personne qui succèdera à Mme Beauchamp, M. Jean-Montenegro rapproche ce départ au précédent conflit étudiant. « Faut se rappeler qu’en 2005, le ministre Pierre Reid avait été éjecté de son siège pour être remplacé par Jean-Marc Fournier. Ce qui a précipité la fin de ce conflit-là ». Bien que le président de l’association
Au moment de mettre en ligne, le Sorel-Tracy Express.ca attendait toujours des rappels de Jean-Bernard Emond, Sylvain Simard et Jean-Martin Aussant. De plus, il a été impossible de rejoindre Christian Cournoyer, président de l’Association libérale de Richelieu. Plus de détails à venir.
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